mardi 27 décembre 2016

Cinéma : mon palmarès 2016


En 2016, j'ai vu 117 films au cinéma (la liste complète est ici). Et l'année a été riche ! Ce n'était donc pas facile d'en extraire dix seulement... Mais je me suis plié à l'exercice. Le trio de tête s'est dégagé assez facilement mais la question était de savoir dans quel ordre ! Finalement, j'ai mis sur la première marche du podium le film qui m'a probablement, et le plus durablement, ému cette année. Mais les deux suivants sont vraiment juste derrière... et les sept autres, des films incontournables pour moi en 2016.

Voici donc mon top 10, tout à fait personnel, et donc subjectif, mais complètement assumé !

1. La tortue rouge
Un conte philosophique sans parole, absolument bouleversant. Une animation épurée, aux lignes claires, qui magnifie la nature et l'amour, qui célèbre la vie, et offre 80 minutes de bonheur dont on ressort à la fois ému et plein de sérénité (grâce aussi à une musique magnifique). Une pure merveille !
Ma critique complète ici.

2. Premier contact
Un immense film de science-fiction, où la dimension intime et l'émotion ont toute leur place. Un scénario riche et intelligent qui permet de nombreux prolongements (sur l'étranger, le langage, le deuil...). Et quel final bouleversant ! De ceux qui continuent de vous hanter longtemps après la fin du film...
Ma critique complète ici.

3. The Revenant
Un grand film éprouvant, âpre, violent, mystique, qui offre une expérience cinématographique intense, grâce à une réalisation virtuose, dont on ressort un peu KO... mais hanté par des scènes marquantes, des images sublimes, et le regard de Leonardo Di Caprio.
Ma critique complète ici.

4. Julieta
Un portrait de femme bouleversant, filmé par Almodovar avec une grande sobriété. Cela permet au film d'éviter tout pathos tout en gardant une force et une profondeur exceptionnelles. C'est un film qui parle d'amour, de destin, de fidélité, d'éducation, de transmission, de secrets, mais surtout du poids de la culpabilité.
Ma critique ici.

5. Paterson
Une ode à la poésie, à travers une chronique du quotidien d'un conducteur de bus poète. Un film délicat, un brin nostalgique, plein d'humour et de tendresse. Profondément humain. Une merveille.
Ma critique ici.

6. Eternité
Un film contemplatif d'une beauté formelle ahurissante. Il y a très peu de dialogues, une voix off très présente, beaucoup de musique. Et des images sublimes, lumineuses, sensuelles, à fleur de peau, avec beaucoup de gros plans, des magnifiques mouvements de caméra, de longs plans, des ralentis... Un hymne à la vie.
Ma critique ici.

7. Les Innocentes
Un drame poignant, inspiré de faits réels, pour un film sobre et lumineux. Au coeur du film se trouve les questionnements sur la foi, abordées de façon très honnête et sensible, évoquant plusieurs chemins possibles, sans passer sous silence les doutes, les souffrances, les frustrations.
Ma critique ici.

8. Spotlight
Un grand film qui offre une plongée passionnante dans le journalisme d'investigation. On ne sort pas indemne de ce film traitant de faits réels sordides... mais on est aussi conforté quant à l'absolue nécessité de la liberté de la presse et du travail des journalistes !
Ma critique ici.

9. Manchester by the Sea
Un drame aussi intense que pudique, une magnifique évocation du deuil et de la manière de survivre aux drames de notre passé. Un film où on pleure mais où on rit aussi, un film humain. La vie, quoi !
Ma critique ici.

10. Ave César
Un film jubilatoire, un petit bijou de drôlerie cynique, ciselé en orfèvre par les frères Coen. Et un vrai hommage au cinéma hollywoodien des années 50.
Ma critique ici.

Enfin, en bonus, voici encore en vrac d'autres films que j'ai vraiment beaucoup aimé cette année et qui, souvent, auraient sans doute eu leur place dans le top 10 ci-dessus (par ordre alphabétique) :
Anomalisa / Brooklyn Village / Café Society / Frantz / The Hateful Eight / Les premiers, les derniers / Ma loute / Mal de pierres / Midnight Special / Moi, Daniel Blake / Rogue One / Star Trek Beyond / Steve Jobs / Sully / Tu ne tueras point

Je suis déjà dans les starting-blocks pour 2017. Des films alléchants s'annoncent déjà...

lundi 26 décembre 2016

Paterson : Ode à la poésie, chronique du quotidien. Une merveille.

Paterson est conducteur de bus et il vit... à Paterson. Il y mène une vie tranquille aux côtés de Laura, sa compagne, qui rêve de grands projets pour son avenir et refait la déco de la maison, toujours en noir et blanc, presque tous les jours. Et puis il y a bien-sûr Marvin, leur bouledogue anglais. Mais Paterson est aussi poète. Il écrit chaque jour ses poèmes sur un carnet secret.

Le film évoque une semaine de la vie de Paterson. Il se lève tous les matins, sans réveil, à peu près à la même heure. Il se rend à son travail, entend les conversations savoureuses des usagers du bus, il sort Marvin tous les soirs et fait une pause au même bar pour boire une bière. Et dès qu'il a un peu de temps, il écrit des poèmes, inspirés de la vie quotidienne.

Paterson est d'abord une chronique toute simple et délicate du quotidien, un brin nostalgique voire doucement surréaliste (les jumeaux !) mais aussi avec beaucoup d'humour. Et surtout, profondément humain. Le quotidien de Paterson est fait de routine mais aussi de rencontres. La galerie de personnage croisés tout au long du film est savoureuse et touchante, que ce soit dans le bus, dans le bar, dans la rue ou sur un banc (dans la magnifique scène finale). Et dans ce quotidien, le personnage de Paterson fait preuve d'une bienveillance qui fait vraiment du bien.

Paterson est aussi une très jolie histoire d'amour. Le couple qu'il forme avec Laura est très bien assorti : un poète et une rêveuse ! Et leur relation, faite de tendresse et d'attention, est vraiment touchante.

Mais bien-sûr, Paterson, c'est une ode à la poésie. Une poésie qui rend belle la vie quotidienne, lorqu'elle sait s'émerveiller des petites choses. Une poésie qui décide que les rêves méritent d'être tentés. A la fin du film, on a aussi envie de prendre un carnet et commencer à écrire, nous-mêmes, des poèmes...

Adam Driver, dans le rôle de Paterson, est formidable de justesse et de finesse. C'est vraiment un excellent acteur. Golshifteh Farahani est attendrissante dans celui de Laura. Et les seconds rôles sont tous à l'avenant, avec une mention spéciale à Barry Shabaka Henley dans le rôle du barman et William Jackson Harper dans celui de l'amoureux éconduit. Jim Jarmusch, quant à lui, réussit une réalisation parfaite, toute en nuance, qui permet une empathie immédiate avec cet anti-héros du quotidien tellement attachant.

Ce film est une merveille ! Un de mes gros coups de coeur de l'année 2016.

lundi 19 décembre 2016

Cigarettes et chocolat chaud : un film positif qui fait du bien !

Denis Patar élève seul ses deux filles, Janine (13 ans) et Mercredi (9 ans), leur mère étant décédée. Il se débrouille comme il peut, cumule deux boulots pour s'en sortir, et a des principes d'éducation un peu décalés. Un soir, il oublie, une fois de plus, d'aller récupérer Mercredi à l'école et doit aller la chercher au commissariat de police. Mais cette fois, un signalement est fait et une enquêtrice sociale les rencontre et demande à Denis de suivre un cours d'aide à la parentalité... sinon ses filles risquent d'être placées en famille d'accueil.

Comédie sociale fraîche et tendre, Cigarettes et chocolat chaud est un film positif qui fait du bien. Certes, il peut être à l'occasion un peu naïf (le dénouement du film lors du spectacle scolaire) mais ça lui donne un petit côté fable pas désagréable. Et ce n'est qu'un petit bémol pour un film aussi généreux. Joliment réalisé, parfois même de façon assez ludique (les animations insérées dans le film), le film est aussi très bien interprété. Notamment par Gustave Kervern, parfait en gros nounours marginal au coeur tendre, et deux jeunes comédiennes étonnantes de naturel (Héloïse Dugas et Fanie Zanini).

Cigarettes et chocolat chaud aborde de façon légère mais pertinente les questions de l'éducation et la famille, en égratignant au passage les modèles familiaux stéréotypés et les systèmes d'aide sociale. Il propose un éloge doux de la marginalité et aborde aussi, dans quelques moments d'émotions, la question du deuil.

Un film positif, qui fait autant de bien, on aurait tort de s'en priver !

Manchester by the Sea : un drame intense et pudique

A la mort soudaine de son frère, Lee Chandler se voit désigné tuteur de son neveu Patrick. Il se retrouvera alors confronté au drame qui hante son passé. Au début, on ne sait rien de Lee Chandler. Il apparaît juste comme un gars un peu taciturne et renfermé. Il vit dans une petite chambre à Boston où il est concierge et homme à tout faire d'un immeuble. Mais petit à petit, par une succession habile de flashbacks, on découvre son passé et sa famille. On perçoit rapidement qu'un drame hante Lee mais on n'en sait pas plus au début. La révélation nous en est faite au milieu du film, dans une succession de quelques scènes qui est un grand moment de cinéma, avec l'Adagio d'Albinoni (en entier ?) en fond musical. Des instants d'une intensité rare et magistralement réalisé.

Une telle histoire aurait pu donner un drame larmoyant... il n'en est rien ! Kenneth Lonergan nous propose au contraire un drame aussi intense que pudique, une magnifique évocation du deuil et de la manière de survivre aux drames de notre passé. Le scénario, qui fait alterner le présent et le passé, et la mise en scène, magistrale, révèle par petites touches une histoire familiale marquée par le deuil et la séparation, jusque dans des détails (les noms gravés sur la pierre tombale au moment de l'enterrement du frère de Lee par exemple). Mais on rit aussi, souvent, grâce à des situations cocasses ou des dialogues bien sentis. Bref, un film où on pleure et on rit, un film humain. La vie, quoi ! On en sort ému, hanté par des images paisibles de la mer, ou celles du visage de Casey Affleck (absolument bouleversant dans le film), avec l'envie de serrer dans nos bras ceux que l'on aime. Un grand film.

mercredi 14 décembre 2016

Rogue One : A Star Wars Story. La guerre des étoiles, la vraie !

L'histoire se déroule juste avant l'épisode 4 de la saga Star Wars et raconte comment l'alliance rebelle, grâce à un petit groupe de volontaires emmenés par Jyn Erso, a réussi à dérober les plans de l'étoile de la mort, que Luke Skywalker parviendra à détruire par la suite. Rogue One est avant tout un film de guerre (dans les étoiles), très spectaculaire. Surtout dans son final assez éblouissant. Star Wars n'a jamais aussi bien porté son nom !

Tout l'univers de la saga est dans le film : les planètes exotiques, les races extra-terrestres, les pistolets laser (mais pas les sabres laser... quoique), l'influence de la force (mais sans Jedi). Et puis il y a l'alliance rebelle, avec sa base clandestine, ses dirigeants habillés comme des sénateurs antiques, sa flotte de x-wings... L'empire avec ses stormtroopers, ses croiseurs et ses chasseurs TIE, l'étoile de la mort... et Dark Vador ! Il n'apparaît pas souvent, même si son ombre plane sur le film. Mais les rares fois où il apparaît, ça en jette ! Quel plaisir de retrouver le méchant ultime sur grand écran ! D'autres personnages mythiques de la saga font de brèves apparitions (non, je ne dirai rien...) grâce notamment à la magie du numérique [spoiler] C'est le cas, par exemple, du général Tarkin, sous les trait de Peter Cushing, acteur disparu depuis 20 ans ! C'est la belle surprise du film... et franchement c'est assez bluffant ! Et puis il y a aussi un autre personnage très emblématique, à la dernière image du film... un personnage féminin qui reçoit les plans de l'étoile de la mort, si vous voyez ce que je veux dire ! [/spoiler] Pas de problème, les fans se retrouvent en terrain familier.

Et puis il y a les petits nouveaux. D'abord Jyn Erso, l'héroïne. En attendant le spin off sur la jeunesse de Han Solo, les nouveaux Star Wars continuent de mettre en évidence les personnages féminins. Et finalement, pourquoi pas ? Felicity Jones est assez convaincante dans le rôle et les autres personnages qui gravitent autour d'elle forment une équipe sympathique et bigarrée, avec une mention spéciale pour Saw Gerrera interprété par Forest Whithaker. Et puis il y a, forcément, un nouveau robot : K-2SO, sorte de version impériale reprogrammée de C-3PO, qui apporte une touche d'humour bienvenue. Du côté des méchants, Ben Mendelsohn est bien dans le rôle de Krennic... mais jamais on n'arrivera à la cheville de Dark Vador !

Quant à la musique, toujours très présente, c'est le premier Star Wars sans John Williams. Michael Giacchino s'en sort très honorablement, en s'inspirant largement du maître... mais ce n'est quand même pas du John Williams !

En tout cas, le contrat est vraiment rempli pour Gareth Edwards. Rogue One est une jolie réussite qui s'inscrit très bien dans la saga sans appeler de nouvelles suites. Un film spectaculaire et divertissant. Si les prochains spin off sont de cette qualité, on n'a pas fini de retourner avec plaisir dans cette galaxie lointaine...

dimanche 11 décembre 2016

Premier contact : un immense film de science-fiction

De mystérieux vaisseaux spatiaux, de forme oblongue, surgissent de nulle part à 12 endroits différents sur Terre., immobiles au-dessus du sol.  Mais une trappe ouverte rend possible d'y pénétrer. Le docteur Louise Banks, linguiste, est sollicitée pour entrer en contact avec les aliens et tenter de communiquer avec eux, pour comprendre leurs intentions. Mais le mystère de ces créatures et leur langage si différent du langage humain laissent perplexe. Du coup, la collaboration scientifique entre les 12 sites où se trouvent les visiteurs se fragilise, et certains pays envisagent d'utiliser la manière forte...

Premier contact, c'est vraiment un film de science-fiction comme je les aime : un scénario complexe et riche, avec une certaine portée métaphysique, des images à couper le souffle (l'arrivée en hélicoptère sur le site où se trouve le vaisseau, les scènes de communication avec les aliens...). Mais dès l'ouverture, très belle et poignante, on sent qu'on va voir un film de science-fiction pas comme les autres, où la dimension intime et l'émotion auront toute leur place. Je ne vais évidemment pas trop dévoiler de l'intrigue pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte. Disons simplement qu'elle permet de nombreux prolongements (sur l'étranger, le langage, le deuil...) et que le scénario réserve de belles surprises jusqu'au dénouement qui éclaire toute l'histoire sous un jour nouveau. Et quel final bouleversant ! De ceux qui continuent de vous hanter longtemps après la fin du film...

C'est évidemment un film référencé. On pense, forcément, à 2001 l'odyssée de l'espace (le contact avec une civilisation supérieure, les vaisseaux spatiaux rappellent les monolithes, la dimension métaphysique). Mais aussi à Rencontres du troisième type (la façon dont est filmée l'arrivée des vaisseaux spatiaux est très spielbergienne) ou Interstellar (les questions autour du temps, la dimension émotionnelle forte). Sous certains aspects, le film m'a aussi fait pensé à un autre film de Denis Villeneuve : Enemy (l'histoire déroutante pour le spectateur, les perceptions diverses de la réalité, la lumière du film). Mais Premier contact a bien une singularité, une originalité forte qui en fait un film à part.

Il faut absolument mentionner l'extraordinaire bande originale signée Johann Johannsson, qui accompagne les images à merveille, de façon puissante, mystérieuse ou éthérée. Et aussi la très belle prestation de Amy Adams dans le rôle de Louise Banks.

Premier contact est bel et bien un immense film de science fiction. A la fois original, riche, intelligent... et bouleversant. Un chef d'oeuvre !

lundi 5 décembre 2016

Sully : passionnant portrait d'un héros ordinaire

Le film évoque l'histoire vraie du commandant "Sully" Sullenberger, qui réussit l'exploit de sauver les 155 passagers de son avion qui avait perdu l'usage de ses deux réacteurs, en réussissant un amerrissage sur la rivière Hudson, au coeur de New-York. Célébré par toute l'Amérique comme un héros, il est pourtant sur la sellette dans l'enquête ouverte pour déterminer s'il n'a pas commis une erreur...

Film catastrophe dont on connaît l'issue heureuse, Sully entretient pourtant parfaitement la tension, grâce à un montage très intelligent. Il y a bien-sûr la reconstitution minutieuse et impressionnante de l'amerrissage, évoquée à plusieurs reprises, partiellement et sous divers angles, jusqu'au moment où la commission d'enquête et les pilotes écoutent l'enregistrement de la boîte noire de l'avion. Une autre ligne narrative, qui entretient une autre tension, psychologique celle-là, suit l'enquête qui risque de ruiner la réputation et la carrière de Sully. Quelques flashbacks sur le passé du commandant Sullenberger donnent un peu plus d'épaisseur au personnage central, parfaitement incarné par Tom Hanks. Enfin, l'ombre du 11 septembre plane sur le film : forcément, avec un avion qui risque de s'écraser en plein New-York, volant très bas au milieu des gratte-ciels... L'équilibre de l'ensemble est parfait, entre moments spectaculaires et épisodes intimistes. Le film est passionnant du début à la fin !

Il y est question de l'importance de l'expérience. Au cours de l'enquêtes, les ordinateurs et les simulateurs de vols affirment que l'avion aurait pu être posé sans encombre sur la piste d'un des aéroports new-yorkais. Mais ce n'est pas la conviction du pilote et de son co-pilote. Une simulation à froid, après coup, peut-elle vraiment se mettre à la place d'un pilote humain en situation de crise ? Les ordinateurs peuvent-ils vraiment remplacer l'expérience d'un pilote ?

C'est aussi un film sur la responsabilité. D'abord celle du commandant qui a la vie de 155 passagers entre ses mains... La scène de l'évacuation de l'avion après l'amerrissage est à cet égard très intéressante où l'unique souci du capitaine est de sauver tous les passagers. Il ne pourra s'apaiser que lorsqu'il aura le comptage officiel et qu'il saura que tous sont sains et saufs. Mais aussi la responsabilité de l'aiguilleur du ciel, persuadé que l'avion s'est écrasé. Ou celle de la commission d'enquête et de l'enjeu financier : s'il y a une erreur humaine, ce n'est pas la même chose pour les assurances...

Sully est donc un passionnant portrait d'un héros ordinaire. Une nouvelle réussite du grand Clint Eastwood !

vendredi 2 décembre 2016

Flamme rouge : une course cycliste comme si vous y étiez !

Flamme rouge est un jeu de course cycliste pour deux à quatre joueurs. C'est indéniablement mon gros coup de coeur ludique du moment.

Le système de jeu est très simple, principalement basé sur la gestion des decks de cartes de ses deux coureurs : un sprinter et un rouleur (avec des cartes légèrement différentes). Mais attention : chaque carte ne sera jouée qu'une seule fois dans la partie. Il s'agit donc d'abattre ses meilleures cartes au bon moment et de veiller à ne pas se faire coincer à l'arrière de la course. De plus, un mécanisme très simple permet de profiter de l'aspiration, comme dans un vrai peloton. Il faut choisir sa tactique : rester à l'abri, envoyer un coureur se fatiguer en tête de peloton, prendre le risque d'une échappée. Franchement, on s'y croirait ! Ajoutez à cela deux petits points de règles qui s'appliquent pour les secteurs en montée ou en descente et vous obtenez un jeu de course palpitant et très immersif.

Le matériel est de belle qualité, avec des tuiles de route à assembler pour former le parcours (des exemples sont fournis dans le jeu), de jolis petits cyclistes et des illustrations rétros du plus bel effet, dans le style des années 30.

En bref, Flamme rouge réussit, avec des règles très simples et malines, a recréer les sensations d'une course cycliste, dans un jeu avec des parties rapides et sans temps mort, tendues jusqu'à la fin. Vraiment une grande réussite !

Une des clés de la course : gérer les côtes !

A l'arrivée, la sélection est faite. Ici, le sprinter bleu l'emporte.

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Flamme rouge, un jeu de Asger Harding Granerud, édité par Lautapelit (page dédiée ici)