Roy est en fuite avec son fils Alton, aidé par un ami. Il l'a arraché aux griffes d'une secte qui le considère comme un messager de Dieu, annonçant le jugement dernier. Il faut dire qu'Alton est un enfant pas comme les autres. Doté de pouvoirs surnaturels, il transmet des données mystérieuses. D'ailleurs, le gouvernement cherche aussi à mettre la main sur lui...
Midnight Special est une fable SF intimiste qui assume pleinement son héritage spielbergien (on pense, évidemment à Rencontres du 3e type !) tout en le revisitant de façon très personnelle, avec la patte de son réalisateur, Jeff Nichols (Take Shelter, Mud).
Dans Midnight Special, il est question de famille et de paternité. Jusqu'où des parents sont-ils prêts à aller pour sauver leur enfant ? Et comment l'aimer et le protéger quand il est différent ? Comment être prêt à le laisser partir quand il le faut ? L'évocation de la relation d'Alton et son père est très touchante, l'un prenant soin de l'autre, le rassurant, et réciproquement.
Il y a aussi, de toute évidence, des résonances spirituelles dans le film. Le côté fable permet à chacun d'y voir ce qu'il veut. Mais il est bien question de foi dans le film. Celle des parents d'Alton qui croient leur fils sans le comprendre. Il y a aussi Lucas, l'ami de Roy, dans la posture de l'incroyant qui finit par croire. Et bien-sûr, il y a l'évocation des dérives sectaires.
Midnight Special n'est pas un film qui éblouit. C'est un cinéma qui privilégie l'intime, la dimension psychologique. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'action et de rebondissements. Et il y a la fin du film qui, pour le coup, est vraiment magique (et très spielbergienne). Midnight Special laisse des traces sensibles, des souvenirs qui invitent à réfléchir, et donnent envie de revoir le film.
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