vendredi 29 mai 2015

Hansa Teutonica : indispensable pour les "pousseurs de cubes en bois" !

Hansa Teutonica est un jeu qui a déjà quelques années. J'avais eu l'occasion d'y jouer une fois, il y a quelque temps, et j'en gardais plutôt un bon souvenir. Et puis je m'y suis repenché à l'approche de l'excellent festival "Alchimie du jeu" de Toulouse où le jeu était présenté sur les "Tables prêtes à jouer". Et là, le jeu m'a complètement emballé !

Comme son nom l'indique, il s'agit bien-sûr d'un jeu "à l'allemande" (des mécanismes bien huilés pour un thème souvent artificiellement plaqué). Et à l'ouverture de la boîte, ça se confirme : c'est plein de cubes en bois ! Et moi, j'aime ça ! Surtout quand le jeu est aussi bon !

L'idée du jeu est d'établir des comptoirs dans différentes villes pour avoir le plus d'influence en fin de partie. Pour établir un comptoir, il faut occuper toute une route reliant deux villes par ses propres marchands (des cubes en bois !) ou négociants (des cylindres en bois !). Pour y arriver, il faudra souvent chasser des marchands des autres joueurs... mais ça coûte cher, et ça donne quelques contreparties intéressantes au joueur chassé.

Chaque joueur a un plateau individuel, qui symbolise les différentes actions qu'il peut réaliser à son tour. En début de partie la plupart des cases de son plateau sont recouvertes par des cubes de sa couleur. En cours de partie, au lieu d'ouvrir un comptoir, il sera possible grâce à certaines routes de récupérer ces cubes et ainsi améliorer les actions possibles. Quelques points peuvent être marqués au fil des tours (notamment grâce aux comptoirs déjà établis) puis d'autres points s'ajouteront au décompte final, en fonction des comptoirs sous contrôle et des jetons bonus récupérés.

Evidemment, la thématique est assez vite oubliée mais le jeu est fluide, très interactif (une façon politiquement correcte de dire qu'on peut vraiment faire des coups d'enfoiré aux autres joueurs !), et assez rapide. Les mécanismes sont faciles à comprendre mais les choix sont multiples, ce qui en fait un jeu assez simple mais riche. De plus, les tours étant court, il y a très peu de temps mort. Il y a plusieurs stratégies possibles pour l'emporter, même si certains emplacements sur le plateau sont particulièrement importants.

Hansa Teuronica est mon coup de coeur du moment. Un jeu à (re)découvrir absolument. C'est même un indispensable pour les "pousseurs de cubes en bois" comme moi !

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Hansa Teutonica, un jeu de Andreas Steding, édité par Argentum



lundi 18 mai 2015

Mad Max Fury Road : Opéra visuel et vrombissant, baroque et flamboyant.

Le retour de Mad Max est forcément un événement cinématographique, trente ans après le dernier opus. Mais si vous n'avez pas vu les films culte des années 80, pas de problème : l'introduction du film nous replonge dans l'univers en quelques images et une voix off.

Dans un monde post-apocalyptique, deux denrées rares suscitent toutes les convoitises : le pétrole et l'eau. Les survivants s'organisent en clans ou en bandes sauvages pour survivre. L'un d'eux est sous l'emprise du terrifiant Immortan Joe (une sorte de Dark Vador des sables !) qui règne en despote sur une population qu'il tient par sa maîtrise de réserves d'eau et par une armée fanatisée. Mad Max est capturé par cette armée et tenu prisonnier comme réserve vivante de sang frais, étant donneur universel... jusqu'au jour où il se retrouve embarqué dans une folle course poursuite avec Imperator Furiosa, une protégée d'Immortan Joe qui tente de s'enfuir avec des jeunes femmes qu'elle a réussi à soustraire à l'emprise du tyran.

A partir de là, retenez votre souffle parce que ça n'arrête pratiquement jamais jusqu'au générique final ! Il y a bien un petit argument écologique et féministe dans le scénario... mais le film est avant tout un feu d'artifice d'action et d'images à couper le souffle. C'est une gigantesque course poursuite qui ne vous laisse aucun répis, offrant un ballet flamboyant, baroque et inventif, avec une galerie de personnages étonnants et terrifiants, des bolides plus extravagants les uns que les autres, des explosions et des scènes de combats délirantes. Et quelles images ! La course poursuite au coeur de la tempête de sable est un moment d'anthologie extraordinaire.

Bref, Mad Max Fury Road, c'est deux heures de très grand spectacle, un véritable opéra visuel et vrombissant, baroque et flamboyant.

lundi 11 mai 2015

Un peu, beaucoup, aveuglément : une comédie romantique tendre et pleine de charme

Un homme vit reclus dans son appartement à perfectionner son casse-tête depuis 7 ans. Il a mis au point un stratagème pour se débarrasser des potentiels locataires de l'appartement voisin séparé par une simple cloison très mal insonorisée, pour travailler dans le silence. Mais il va tomber sur une nouvelle voisine coriace, pianiste, qui ne se laissera pas faire ! Une relation amoureuse particulière va se nouer entre eux, avec un pacte : ne jamais se voir.

Un peu, beaucoup, aveuglément est une très jolie comédie romantique, tendre et pleine de charme. Elle évoque avec un regard amusé mais assez juste la question de l'amour et du couple, et notamment du piège des apparences. Peut-on donc mieux s'aimer sans se voir ?

Le duo d'acteurs principaux fonctionne très bien, avec un Clovis Cornillac en ours mal léché et une Mélanie Bernier toute en fraîcheur. A noter aussi les jolis seconds rôles, à commencer par Lilou Gogli, épouse de Clovis Cornillac et co-scénariste du film, et l'excellent Philippe Duquesne. A noter aussi les jolies apparitions de Manu Payet.

Un peu, beaucoup, aveuglément est une belle surprise, un film attachant qui fait du bien.