lundi 28 décembre 2015

Cinéma : mon palmarès 2015

Cette année, j'ai vu 96 films au cinéma... N'en garder que dix a été une gageure ! Du coup, je me suis accordé une petite marge en proposant mon top 10... plus un... plus quelques autres ! J'ai pas mal hésité pour désigner mon film de l'année et j'ai finalement tranché pour le virtuose Birdman. Le podium est complété par deux films très différents : l'éprouvant fils de Saul et l'hallucinant Mad Max Fury Road. Voici donc l'ensemble de la liste, un palmarès personnel, forcément subjectif et discutable, mais que j'assume pleinement :

1. Birdman
Une leçon de cinéma, un film construit pratiquement comme un seul et unique plan séquence. C'est cruel, drôle, virtuose, onirique, incroyablement interprété.
Ma critique ici.

2. Le fils de Saul
Un récit oppressant sur l'horreur des camps d'extermination nazis, filmé à hauteur d'homme (quel regard de Géza Röhrig, l'acteur principal). Une expérience cinématographique éprouvante qu'on n'oublie pas.
Ma critique ici.

3. Mad Max Fury Road
Un opéra visuel et vrombissant, baroque et flamboyant. Un feu d'artifice d'action et d'images à couper le souffle. Une course poursuite hallucinante et déjantée. Une claque.
Ma critique ici.

4. It Follows
Un film d'épouvante flippant et magistral. Vous ne pourrez plus marcher dans la rue comme avant, sans observer ceux qui vous entourent !
Ma critique ici.

5. A Most Violent Year
Un film au rythme inexorable, comme une machine à broyer le rêve d'un homme, qui avance sans qu'on puisse l'arrêter. Avec Oscar Isaac et Jessica Chastain formidables.
Ma critique ici.

6. Le pont des espions
Du grand Spielberg, qui transforme un film d'espionnage à l'histoire incroyable en récit humaniste.
Ma critique ici.

7. Une belle fin
Un film simple, triste et beau. Pas du tout morbide et avec une conclusion bouleversante.
Ma critique ici.

8. Vice-versa
Un magnifique film d'animation des studios Pixar. C'est drôle, malin, tendre. LE divertissement familial intelligent !
Ma critique ici.

9. Love & Mercy
Un biopic passionnant qui propose une plongée étonnante dans l'esprit d'un génie créateur.
Ma critique ici.

10. Nous trois ou rien
Un film positif et drôle, émouvant et fort, avec un ton original. La belle surprise de l'année.
Ma critique ici.

Et en bonus :

11. Star Wars - Le réveil de la Force
Certes, le film n'est pas parfait, le scénario n'est pas très original mais quel plaisir de retrouver l'esprit et les personnages de la première trilogie ! Ca mérite bien une onzième place dans mon top 10 ;)
Ma critique ici.

Et parce que c'est difficile de s'arrêter, n'oublions pas ces quelques autres que j'ai aussi beaucoup aimé (par ordre alphabétique) : Kingsman,  La isla minimaLes secrets des autresMustang, RéalitéThe Walk...

Vivement 2016, pour une nouvelle année de cinéma !

mercredi 23 décembre 2015

L'exoconférence : un spectacle brillant !

Ma femme a eu l'excellente idée de m'offrir pour mon anniversaire le blu-ray du dernier spectacle d'Alexandre Astier : l'exoconférence. Brillant ! Le comédien arrive à proposer un spectacle à la fois érudit et drôle, sous la forme d'une conférence donnée par un astrophysicien évoquant la formation de l'univers à partir du big bang pour en arriver à la question de la vie extraterrestre.

Extraordinairement documenté (Astier s'est préparé en rencontrant de nombreux scientifiques, on en a quelques échos dans le bonus du blu-ray), le spectacle convoque Ptolémée, Copernic ou Pascal, mais évoque aussi Roswell ou d'autre "témoignages" de contacts supposés avec des extraterrestres, le tout avec des références à 2001 : l'odyssée de l'espace ou Rencontre du 3e type.

Didactique et pédagogique, le spectacle est aussi souvent très drôle, grâce à l'humour typique d'Astier, décalé et iconoclaste (le runing-gag sur la plaque de Pioneer, message envoyé au reste de l'univers et apposé sur deux sondes spatiales !). Le spectacle, vers la fin, prend même un tournure méditative et métaphysique qui se prête tout à fait au sujet.

L'exoconférence est un spectacle très original et brillant, qui nous fait rire, nous instruit, nous fait réfléchir... et nous invite à lever les yeux vers les étoiles. J'ai déjà envie de le revoir !


mercredi 16 décembre 2015

Star Wars, le réveil de la Force : Le retour du Star Wars qu'on aime !

Le voilà, le film le plus attendu de l'année ! Celui que tous les geeks attendaient avec fébrilité et une certaine appréhension, craignant de voir se reproduire les déception de la trilogie préquelle signée Georges Lucas.

Mais disons-le tout de suite : le pari de JJ Abrams est tout à fait réussi. Le réveil de la Force signe le grand retour de l'univers Star Wars qu'on aime, celui de la première trilogie. Bourré d'action, le film est très divertissant, avec quelques pointes d'humour bienvenues, juste ce qu'il faut. Le film a de très nombreux clins d'oeil à la première trilogie et on se régale tout au long du film d'assister au retour, 30 ans après, de nos héros favoris Han Solo, Leia, Luke, Chewbacca, les droïds... On est vraiment replongé dans l'univers Star Wars, avec sa galaxie peuplée de créatures étranges et bigarées (et pas seulement en image de synthèse : les masques et les marionnettes sont de retour, ça fait partie du charme). On retrouve bien-sûr aussi les éléments incontournables : les sabres laser, les vaisseaux impérieux, les stormtroopers, les vaisseaux tie et leur son emblématique, les X-Wings... et le Faucon Millenium (dont la première apparition est particulièrement réussie dans le film).

Le scénario, s'il n'est pas d'une très grande originalité (il rappelle beaucoup celui de du premier film, Un nouvel espoir) est tout de même efficace. Il réserve toutefois quelques suprises et révélations de taille dont je ne dirai rien pour ne pas spoiler. Mais ce n'est pas l'envie qui me manque parce que quand même... Et on arrive à la fin du film avec l'envie de voir la suite, évidemment. D'autant que la dernière scène est vraiment réussie et que plusieurs questions restent non résolues.

Une bonne partie du film tourne autour de Han Solo et il faut avouer que Harrison Ford tient encore la forme pour ses 70 ans ! Les petits nouveaux sont bien, en particulier la jeune Daisy Ridley dans le rôle de Rey, sorte d'alter-ego féminin et jeune de Han Solo, avec un soupçon de Luke Skywalker. Et puis, quel plaisir de retrouver la musique du génial John Williams !

Star Wars n'est désormais plus lié à son créateur, Georges Lucas, et on peut se dire, au vu de ce Réveil de la Force, que ce n'est pas plus mal ! La franchise a encore de beaux jours devant elle. La mythologie de Star Wars ne meurt jamais !

mercredi 9 décembre 2015

Le pont des espions : du grand Spielberg !

Le film raconte l'histoire incroyable, inspirée de faits réels, au coeur de la guerre froide, d'un avocat envoyé par la CIA à Berlin Est pour négocier un échange de prisonniers avec l'Union soviétique. La scène d'ouverture place tout de suite la barre très haut. Presque sans dialogue, elle est centrée sur un homme d'apparence banale qui, on le comprend très vite, se révèle être un espion traqué par des agents du FBI. On est tout de suite plongé dans le genre classique du film d'espionnage et en immersion dans les années 50, grâce à de nombreux petits détails et une mise en scène parfaitement maîtrisée. Magistral.

Tout le film est extrêmement bien construit. La première partie s'organise autour de deux récits en parallèle. D'un part celui de l'arrestation et du procès de Rudolf Abel, espion soviétique ; d'autre part celui de la mission d'espionnage et de la capture du pilote américain Francis Gary Powers, récit qui s'enrichit de l'arrestation de Frederic Pryor, étudiant américain à Berlin Est. La deuxième partie du film se centre sur la négociation menée par James Donovan, avec pour paroxysme le moment de l'échange de prisonniers, sur un pont, et une tension savamment entretenue.

La fin du film, très spielbergienne, arrive à nous tirer les larmes et conclut admirablement ce grand film très classe.

Tom Hanks est parfait dans le rôle de cet avocat intègre aux ressources étonnantes. Mark Rylan est vraiment génial dans le rôle d'un espion soviétique pour lequel James Donovan finit par avoir une réelle sympathie, et le spectateur avec lui !

Car c'est une des forces de ce film que d'être bien plus qu'un efficace film d'espionnage. C'est un film profondément humain et humaniste, notamment à travers la relation entre l'espion soviétique et son avocat. La plongée dans le contexte de la guerre froide est aussi particulièrement réussie, avec une justice expéditive des deux côtés, l'entretien de la peur d'une attaque nucléaire des russes (extraordinaire scène à l'école !), la pression populaire et le lynchage médiatique contre l'avocat traître qui défend un espion (deux magnifiques scènes dans le métro, à deux moments du film, souligne bien la versatilité de la foule).

C'est aussi un film qui entre en écho de façon étonnante avec notre actualité. La reconstitution du Berlin Est du tout début des années 60, au moment de la construction du mur, est frappante et résonne de façon étrange lorsqu'on voit s'ériger de nouveaux murs en Europe ou ailleurs dans le monde. Un magnifique plan, à la fin du film, lorsque Donovan est de retour aux USA et qu'il regarde par la fenêtre, montre que l'ombre du mur qu'il a vu en Allemagne y est encore présente...

Une histoire incroyable, magistralement filmée et parfaitement scénarisée, avec juste ce qu'il faut de touches d'humour toujours bienvenues (les frères Coen ont participé au scénario...), tout cela fait sans nul doute du Pont des espions un des films de l'année. Du grand Spielberg !

lundi 7 décembre 2015

Mia Madre : un beau film, sensible et pudique

En plein tournage de son film, Margherita, réalisatrice, doit aussi faire face à la maladie de sa mère, en train de mourir. Avec son frère, elle accompagne comme elle peut sa mère, tout en devant gérer sa fille adolescente dans sa vie privée et un acteur américain un peu fantasque sur son tournage.

Nanni Moretti met beaucoup de lui-même dans cette histoire : Margherita y apparaît comme son alter-ego féminin et le film contient une mise en abyme du cinéma. Scènes familiales intimes, rêves et souvenir s'entremêlent pour évoquer avec beaucoup de sensibilité l'accompagnement de proches dans leur fin de vie, avec tous les bouleversements personnels que cela peut provoquer.

J'avoue toutefois être resté un peu extérieur à l'histoire, spectateur attentif des scènes familiales, et amusé par les cabotinages de l'excellent John Turturo. Jusqu'aux dernières minutes du film, lorqu'arrive le moment du décès de la maman. Là, j'ai été véritablement happé par l'émotion. Une telle justesse, avec une grande pudeur, dans l'évocation de l'accompagnement des enfants dans les derniers instants de vie de leur mère est absolument bouleversante. Et puis viennent les premiers temps du deuil, avec l'évocation de souvenirs, là où la défunte reste toujours bien vivante. Et enfin, un dernier plan sublime, plein de force et d'espoir. Ces dix ou quinze dernières minutes sont touchées par la grâce !