lundi 7 mars 2016

Les premiers, les derniers : un film crépusculaire et lumineux à la fois, et plein d'humanité.

Cochise et Gilou sont deux hommes de main qui sont payés pour effectuer les sales boulots. Ils ont cette fois pour mission de récupérer un téléphone volé et ils vont croiser sur leur route un jeune couple en cavale, échappé d'une institution pour personnes handicapées.

Les premiers, les derniers est un très joli film, crépusculaire et lumineux à la fois. Crépusculaire pour ses paysages désolés (formidablement bien filmés) et son histoire où plane la peur (celle de la mort pour Gilou, celle de la fin du monde pour Esther et Willy). Mais aussi lumineux par ses personnages, qui vont être transformés par leur rencontre, pour vaincre leurs peurs et (re)trouver une nouvelle humanité.

Le film est aussi doucement surréaliste : on y croise à plusieurs reprises Jésus (le vrai ?). Et du coup, il y a aussi une certaine dimension symbolique et métaphysique, voire spirituelle. C'est aussi une histoire de rédemption !

Sur le plan formel, le film est remarquablement réalisé par Bouli Lanners, avec des plans magnifiques de paysages gris et désolés mais dans une lumière magnifique, un rythme parfait et des scènes touchantes et vraies.

Il faut enfin souligner les très belles interprétations d'Albert Dupontel et Bouli Lanners dans les deux rôles principaux, mais aussi celles de David Murgia et Aurore Broutin dans le rôle du jeune couple d'handicapés, Suzanne Clément, très sensible, et les apparitions savoureuses de Michael Lonsdale et Max von Sydow.

Le premiers, les derniers est donc un très joli film, doucement surréaliste, crépusculaire et lumineux à la fois, et surtout plein d'humanité.

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