lundi 27 mars 2017

Quelques pensées loufoques

Hier, de retour d'un déplacement, dans le train, je me suis amusé avec les mots... pour passer le temps. Et je me suis pris au jeu ! Il en est sorti quelques pensées doucement loufoques (en écho au maître du genre, Pierre Dac, dont je suis un grand fan). Elles m'ont fait sourire...

Voici donc quelques pensées de mon cru !

Pensées sur la faune et la flore :

- Un éléphant doit ouvrir l'oeil s'il veut ivoire quelque chose !
- Un arbre aux racines carrées pourrait-il croître de façon exponentielle ?
- Une girafe qui n'est pas dans le coup, c'est moche !
- Un pin parasol se ferme-t-il en cas de mauvais temps ou se transforme-t-il en pin parapluie ?

Quelques conseils :

- Les concerts d'ogre, ce n'est pas pour les enfants !
- Quand on n'a pas les yeux en face des trous, on devrait mettre ses lunettes sur le front !
- Attention : les pruneaux d'à jeun ne se mangent qu'au petit déjeuner !
- Pendant les soldes, achetez un chat à prix dégriffé !

Pensées philosophico-religieuses :

- Un lait pasteurisé est-il forcément protestant ?
- Après l'office du soir, la meilleure boisson est sans doute un thé de menthe religieuse !
- Il n'y a pas de fumée sans feu. Sauf pour le saumon. Et la moquette.

Et pour finir, une pensée romantique...

- L'amour flou, c'est quand on est vraiment troublé...

vendredi 24 mars 2017

Tikal : un classique indémodable et incontournable

Dans Tikal, vous menez une expédition sur le fameux site archéologique Maya de Tikal, à la découverte de temples et de trésors enfouis. Il s'agira d'envoyer vos ouvriers explorer la jungle, défricher les temples découverts et rassembler la plus belle collection de trésors. Mais pour être l'archéologue le plus prestigieux à la fin de la partie, il faudra vous montrer plus rusé que vos adversaires, et tirer le meilleur profit de leurs découvertes...

Tikal, c'est un classique du jeu de plateau, un jalon dans l'histoire du jeu de société moderne, créé par le mythique duo Wolfgang Kramer et Michael Kiesling. Sorti en 1999, il a été réédité l'année dernière dans une version luxueuse par Super Meeple.

Alors, comment ça fonctionne ? A son tour, un joueur doit d'abord piocher une tuile et la poser sur le plateau de jeu. Cette action symbolise la découverte d'une nouvelle parcelle de terrain, qui peut s'avérer vide, ou contenir un temple, des trésors, voire même un volcan. Il devra ensuite dépenser comme il le souhaite 10 points d'action. Il peut, dans l'ordre de son choix, mettre en jeu un ou plusieurs explorateurs, les déplacer, dégager un nouvel étage d'un temple, déterrer un trésor, échanger un trésor avec un adversaire, installer un camps avancé, prendre le contrôle d'un temple en y plaçant un gardien. Ces actions sont plus ou moins coûteuses et il faut s'efforcer de gérer au mieux ses points d'action.

Lorsqu'un des trois volcans est découvert (et en fin de partie), on procède à une phase de décompte des points. Chaque joueur, à tour de rôle, va alors utiliser ses 10 points d'action puis marquer immédiatement des points de prestige. Ces points sont attribués en fonction des trésors récoltés et des temples contrôlés. Un temple est contrôlé quand on a placé un gardien dessus ou quand on est majoritaire en nombre d'explorateurs de sa couleur sur la tuile où se trouve le temple (attention : chaque joueur a un chef d'expédition qui compte pour 3 explorateurs). Et comme chaque joueur utilise ses 10 points d'action avant son décompte, les majorités peuvent changer tout au long de la phase.

NB : Il existe une règle avancée, à base d'enchères en début de tour pour limiter la part de hasard dans la pioche des tuiles. Mais j'avoue préférer la règle de base, la part de hasard collant parfaitement au thème de l'exploration archéologique !

Jeu d'exploration et de majorité, Tikal est un jeu riche mais accessible. C'est un classique indémodable qui fonctionne toujours aussi bien aujourd'hui. Il a toute sa place dans mon top 10 ludique ! Et la réédition de Super Meeple offre un plaisir de jeu accru grâce à un matériel de toute beauté : plateau très grand, tuiles épaisses, étages de pyramide en résine, très jolies pions en bois (dont les petits explorateurs). Le tout garantit une immersion totale pour des Indiana Jones en herbe. Il faut absolument (re)découvrir ce chef d'oeuvre qui promet de nombreuses heures de bonheur ludique.

Le jeu sur le site de l'éditeur

Le superbe matériel de l'édition Super Meeple !

lundi 20 mars 2017

Grave : un choc transgressif

Justine, une adolescente surdouée, s'apprête à intégrer l'école vétérinaire où étudie déjà sa soeur aînée. Elle est végétarienne, comme tout le monde dans sa famille. Mais lors du bizutage, on la force à manger du rein de lapin cru. Et cela va déclencher un changement radical en elle : elle va être de plus en plus attirée par la viande... jusqu'au cannibalisme !

Véritable phénomène cinématographique, suscitant admiration et dégoût, ce premier film de Julia Ducournau ne peut pas laisser indifférent. Revisitant, parfois de façon fulgurante, le film de genre, Grave est un choc transgressif, un conte gore et caustique, dont certaines scènes provoquent vraiment des hauts-le-coeur. Ce n'est pas un hasard si le film est interdit aux moins de 16 ans...

Dès la scène d'ouverture (qui s'explique un peu plus loin dans le film), le malaise est là. Il se poursuit devant les humiliations que subissent les bizuts. Mais ce n'est rien en comparaison avec ce qui suit... Le film est vraiment dérangeant.

Grave est un film sur l'adolescence, qui parle de l'émancipation, du rapport au corps, de la découverte de la sexualité... et de la violence qui peut y être liée. Mais c'est aussi un film sur l'héritage et la transmission (le génial twist final éclaire à ce propos l'ensemble du film d'une façon étonnante et cynique).

La jeune Garance Marillier, dans le rôle de Justine, est excellente. La bande originale de Jim Williams est très efficace. Après une telle première réalisation, il faudra surveiller les prochains films de Julia Ducournau !

lundi 13 mars 2017

Kong - Skull Island : un divertissement monstrueusement fun

Un groupe d'explorateurs disparate (des militaires, des scientifiques, des agents du gouvernement américain, un aventurier, une photographe...) embarque pour une île inconnue au beau milieu du Pacifique, avec des intentions plus ou moins explicites. Ils y seront accueillir par des créatures qu'ils n'avaient pas imaginées...

J'aime bien les films de monstres ! Je n'en attends en général pas plus qu'un divertissement spectaculaire, bourré d'action, d'effets spéciaux et de monstres terrifiants. De ce point de vue, Skull Island réussit parfaitement le job. Le film est vraiment spectaculaire et fun. L'animation de Kong (gigantesque !) est bluffante. En général, dans ce genre de film, on entretient le suspense, on fait monter la pression, avant de voir, enfin, le monstre. Ici, Kong apparaît dès la scène d'ouverture. Ce qui ne veut pas dire qu'on est au bout de nos surprises en matière de monstres... Le casting est bon. On a, en plus, un humour bien présent, avec un côté presque parodique (les références à Apocalypse Now) qui ne m'a pas déplu, et une bande originale 70's vraiment cool.

Skull Island s'inscrit dans la lignée de l'excellent Godzilla réalisé par Gareth Edwards. On y retrouve un peu les mêmes enjeux écolos, la même folle prétention humaine face à la nature. Je vous donne d'ailleurs un conseil : restez jusqu'à la fin du générique, une scène post-générique fait le lien explicite avec Godzilla, annonçant les prochains films prévus dans le même univers. D'autres films de monstres en perspective : je suis ravi !

La confession : un beau film, à la portée spirituelle évidente.

Sous l’Occupation allemande, dans une petite ville française, un nouveau prêtre est nommé. Il suscite immédiatement l’intérêt de toutes les femmes... Sauf pour Barny, jeune femme communiste et athée. Poussée par la curiosité, elle finit par rencontrer le jeune prêtre pour le défier. Elle se prend au jeu de leurs échanges, au point de remettre en cause ses certitudes... à moins qu'elle ne soient en train de succomber au charme du prêtre.

Inspiré du roman Léon Morin, prêtre de Béatrix Beck (déjà porté à l'écran par Jean-Pierre Melville en 1961), le film, au ton principalement intimiste, est baigné dans une belle lumière hivernale. Il évoque à la fois, et entremêlés, une quête spirituelle et une histoire d'amour impossible. Les dialogues sur la foi sont vraiment très intéressant et propices à susciter la réflexion. L'ambiguïté et la tension amoureuse entre la jeune femme et le jeune prêtre sont suggérées, juste ce qu'il faut. Et il faut aussi souligner les magnifiques interprétations de Marine Vacth et, surtout, Romain Duris. J'ai juste un regret : l'ouverture et la conclusion du film, ainsi qu'un ou deux décrochages sur la confession de Barny à un prêtre, sur son lit de mort. Ce n'est pas très convaincant ni utile... Le film aurait gagné en force à ne se concentrer que sur les événements sous l'Occupation.

Mis à part ce petit bémol, La confession est vraiment un beau film, à la portée spirituelle évidente.

Les figures de l'ombre : un bel hommage à des combattantes de l'ombre

La guerre froide bat son plein et la compétition entre l'URSS et les USA se focalise sur la course à l'espace. La NASA emploie des femmes afro-américaines qui, ségrégation raciale oblige, sont reléguées dans un bâtiment où elles font un travail de calculatrices, sans aucun espoir de promotion, quelles que soient leurs compétences. Le film raconte l'ascension de trois d'entre elles, qui ont finalement joué un rôle clé dans la réussite du programme spatial américain.

J'ai toujours été passionné par la conquête spatiale... et je revois toujours avec plaisir des films comme l'étoffe des héros ou Apollo 13. Les figures de l'ombre s'inscrit bien dans cette lignée, en mettant de plus la lumière sur un aspect méconnu du programme spatial. Le film est de facture classique mais efficace, dans la pure tradition hollywoodienne (et ce n'est pas tout péjoratif). C'est un bel hommage à trois combattantes de l'ombre, superbement interprétées par un trio d'actrices pétillantes (Taraji P. Henson, Octavia Spencer et Janelle Moroe), auprès desquelles on retrouve un Kevin Costner impeccable.

Même si sont évoqués un sujet grave comme la ségrégation raciale ou important comme le droit des femmes, le film reste léger et extrêmement divertissant. Vraiment un joli film.