lundi 20 mars 2017

Grave : un choc transgressif

Justine, une adolescente surdouée, s'apprête à intégrer l'école vétérinaire où étudie déjà sa soeur aînée. Elle est végétarienne, comme tout le monde dans sa famille. Mais lors du bizutage, on la force à manger du rein de lapin cru. Et cela va déclencher un changement radical en elle : elle va être de plus en plus attirée par la viande... jusqu'au cannibalisme !

Véritable phénomène cinématographique, suscitant admiration et dégoût, ce premier film de Julia Ducournau ne peut pas laisser indifférent. Revisitant, parfois de façon fulgurante, le film de genre, Grave est un choc transgressif, un conte gore et caustique, dont certaines scènes provoquent vraiment des hauts-le-coeur. Ce n'est pas un hasard si le film est interdit aux moins de 16 ans...

Dès la scène d'ouverture (qui s'explique un peu plus loin dans le film), le malaise est là. Il se poursuit devant les humiliations que subissent les bizuts. Mais ce n'est rien en comparaison avec ce qui suit... Le film est vraiment dérangeant.

Grave est un film sur l'adolescence, qui parle de l'émancipation, du rapport au corps, de la découverte de la sexualité... et de la violence qui peut y être liée. Mais c'est aussi un film sur l'héritage et la transmission (le génial twist final éclaire à ce propos l'ensemble du film d'une façon étonnante et cynique).

La jeune Garance Marillier, dans le rôle de Justine, est excellente. La bande originale de Jim Williams est très efficace. Après une telle première réalisation, il faudra surveiller les prochains films de Julia Ducournau !

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