jeudi 11 août 2011

La planète des singes : les origines. Bluffant !

La planète des singes : les origines, c'est d'abord, bien-sûr, les effets spéciaux assez hallucinants en ce qui concerne l'animation des singes. C'est vraiment bluffant et extrêmement réaliste. Non seulement, les déplacements et les gestes des singes sont réussis, mais les expressions de leur visage laissent transparaître une personnalité propre à chacun, et même leur évolution vers plus d'intelligence. On ne peut que saluer une fois encore la prestation d'Andy Serkis dans le rôle de César !

Mais de bons effets spéciaux ne font pas à eux seuls un bon film. Il faut un bon scénario et c'est le cas ici. On nous laisse le temps de connaître les personnages principaux, et de nous attacher à eux (à commencer par César, le chimpanzé). Petit à petit, les singes "s'humanisent" et les humains se bestialisent. Et puis la tension commence à monter jusqu'à la révolte des singes où se concentre la quasi totalité des scènes d'action. Bref, un scénario habile qui parvient à donner une origine presque "crédible" à la planète des singes, tout en évoquant les dangers des collusions possibles entre intérêts commerciaux et dérives de la science. Et, encore une fois, ne quittez pas la salle dès le début du générique... vous rateriez un épilogue important ! Bref, on attend la suite avec impatience !

jeudi 14 juillet 2011

Les motets de J.S. Bach, vous connaissez ?

Johann Sebastian Bach reste mon compositeur préféré, celui dont la musique m'accompagne toujours avec un plaisir sans cesse renouvelé. Parmi ses oeuvres sacrées, les Motets ne sont pas les plus connues... alors qu'il s'agit de vrais chefs d'oeuvres. Je possède la très belle version de Philippe Herreweghe depuis de nombreuses années mais j'ai acheté dernièrement une version tout à fait remarquable, disponible pour une bouchée de pain chez un éditeur économique.
Sous la direction de Nicol Matt, le choeur de chambre d'Europe fait preuve d'une belle homogénéité dans ces oeuvres chorales d'une redoutable difficulté. Une belle dynamique (le début de "Komm, Jesu Komm", peut-être mon motet préféré) et une grande précision dans la gestion des masses chorales. Un CD idéal pour découvrir ces oeuvres... Et en plus, à ce prix-là, il ne faut vraiment pas s'en priver !
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Johann Sebastian Bach : Motets. Choeur de chambre d'Europe, Ensemble de solistes, direction Nicol Matt (Brilliant Classics BRIL94045)

mercredi 18 mai 2011

The Tree of Life : une expérience unique !

The tree of life est plus qu'un film. C'est une expérience unique, visuelle et, j'ose le dire, spirituelle. C'est vrai, on peut être déconcerté par la narration du film qui ne "raconte" pas vraiment une histoire. Mais il faut se laisser emporter par le film, accepter de ne pas forcément tout comprendre tout de suite et juste se laisser immerger. Vivre l'expérience !
Le rapprochement avec "2001, l'odyssée de l'espace" de Kubrick paraît évidente. Le rythme lent, le propos philosophique, le flashback abyssal (encore plus loin que Kubrick : jusqu'aux origines de l'univers !), la fin mystérieuse qui ouvre plusieurs interprétations possibles. 
Mais là où Kubrick posait un regard d'agnostique, Terrence Mallick propose la vision d'un croyant. Les références bibliques sont nombreuses, à commencer par le livre de Job, cité comme préface au film ou le titre du film lui-même, en référence à la Genèse. Plusieurs fois, la voix off s'adresse à Dieu, par des prières. 
Et il y a, bien-sûr, la maîtrise parfaite de la caméra de Mallick. Elle accentue les perspectives, filme à hauteur d'enfants ou en contre-plongée, virevolte ou prend le temps de nous laisser admirer des images sublimes. Et puis, il y a l'évocation de l'enfance et l'adolescence de Jack, son apprentissage de la vie, les deux figures opposées de ses parents, la mère qui représente la grâce et la douceur, et le père, image de la nature, rude et violente. La fin du film divise les critiques... Je l'ai trouvée bouleversante !
Finalement, je n'ai qu'une envie : revoir le film. Pour revivre l'expérience, et pour trouver quelques réponses aux questions qui demeurent après un premier visionage... Un très grand film !

mardi 1 mars 2011

True Grit : un western, un vrai... mais pas seulement !

True Grit, c'est d'abord un western. Un vrai. Avec une histoire de vengeance, de grandes chevauchées dans des paysages magnifiques, des justiciers et des hors-la-loi, des duels à coup de colts et de winchesters et des haricots cuits sur un feu de bois. Bref, les frères Coen ont réussi un vrai film de genre. Mais pas seulement... 
On y souligne aussi l'incapacité de la justice des hommes à rendre véritablement justice. Le film s'ouvre sur une scène de pendaison qui en dit long, à plusieurs niveaux. Comme souvent chez les frères Coen, les références bibliques ne manquent pas (à commencer par le textes des Proverbes mis en exergue) et le thème de la grâce face à la justice s'impose. La grâce qui naîtra dans le film de la rencontre entre une adolescente obstinée qui n'a pas froid aux yeux et un vieux marshall alcoolique et solitaire. Une grâce qui trouvera son apothéose dans l'ultime chevauchée nocturne... Sous cet angle, True Grit n'est pas sans une certaine dimension mystique. 
Au niveau de la forme, il faut souligner la qualité de la photographie : les images sont sublimes. Comme toujours chez les frères Coen, les dialogues sont incisifs, notamment dans les joutes verbales entre Cogburn le marshall et LaBoeuf le rangers. Les acteurs sont impeccables (avec une mention spéciale pour Jeff Bridges). Très bonne bande son aussi. Bref, encore un grand film des frères Coen. Le western n'est pas mort !