jeudi 31 décembre 2020

Mon bilan séries 2020


 2020 a été une année riche en séries de qualité ! Et j'ai ai sans doute regardé un peu plus que d'habitude, avec les contraintes sanitaires et la fermeture des salles de cinéma une bonne partie de l'année. Voici donc un bilan personnel, avec mes séries préférées :

  • Une série qui s’est terminé cette année
  • Trois excellentes mini-séries (un format que j’apprécie particulièrement)
  • Quatre série encore en cours


Une série qui s’est terminée cette année 

Dark

Dark est une série phénomène allemande, qui s’est terminée cette année en apothéose avec sa saison 3. L’intrigue, complexe, est vertigineuse et haletante. Ce qui est certain, c’est qu’en trois saisons et 26 épisodes, Dark aura su nous tenir en haleine et faire chauffer nos neurones ! C’est une série plutôt exigeante, où il ne faut pas craindre de ne pas tout comprendre… mais la persévérance est récompensée : (presque) tout s’explique à la fin ! Et on termine l’épisode final en ayant la satisfaction d’avoir achevé un sacré voyage… Ma critique de la saisons 3 



Trois mini-séries

Tales from the Loop

Cette mini-série est une merveille ! La série est basée sur les étonnantes illustrations de l'artiste suédois Simon Stålenhag, avec un scénario original de Nathaniel Halpern (co-scénariste de la série Legion). C’est une sorte d’uchronie, qui se déroule dans les années 80, mais avec certaines technologies qui n’existent pas encore aujourd’hui… sans doute à cause du centre de recherches autour duquel se déroule la série. On est très loin des séries de SF habituelles, à grand renfort d’effets spéciaux et regorgeant de scènes d’action. Ici, ce qui compte avant tout, c’est l’émotion, l’humanité, la poésie. Le ton est souvent contemplatif et nostalgique. Les images sont sublimes. Ma critique complète

Unorthodox

Cette mini-série (4 épisodes de 50 minutes environ) est inspirée d’une histoire vraie, celle de Deborah Feldman, qui a raconté son parcours dans son roman autobiographique Unorthodox : Le rejet scandaleux de mes racines hassidiques. Le scénario de la série prend des libertés par rapport à l’histoire originale mais s’en inspire fortement. C’est avant tout une série que parle de liberté, à travers le destin d’une jeune femme qui prend son envol, avec difficulté, après s’être échappé d’une communauté qui l’étouffait. Passionnant. Ma critique complète


Le jeu de la dame

C’est la série surprise de l’année. Arrivée discrètement sur Netflix à l’automne, elle a rapidement fait le buzz pour devenir la série la plus visionnée de l’histoire de la plateforme ! Et c’est mérité. La mini-série de 7 épisodes, qui se déroule dans le petit monde des échecs en pleine Guerre Froide, est avant tout le portrait d’une orpheline qui voit dans les échecs l'occasion d'une revanche sur la vie. Mais elle doit pour cela surmonter son passé et ses blessures, affronter ses obsessions et ses addictions. Ma critique complète



Quatre séries en cours

The Expanse

C’est, tout simplement, la meilleure série de science-fiction en cours. Elle se déroule dans un univers passionnant, complexe et riche, un monde aux enjeux sociopolitiques multiples entre les terriens, les martiens et les ceinturiens. Ajoutez à cela une mystérieuse molécule extraterrestre extrêmement dangereuse et incontrôlable, des actes héroïques, des rebondissements et un univers visuel très réussi… La saison 4 est sortie en début d’année, la saison 5 vient de commencer et confirme toutes ses promesses. Si vous ne connaissez pas : foncez ! Ma critique de la saison 4

Better Call Saul

La série spin off de Breaking Bad (sans doute ma série préférée de tous les temps…), centrée sur Saul Goodman, l’avocat excentrique et borderline, continue à se hisser au niveau de son aînée. 

Comme Breaking Bad, la série sait explorer avec finesse le côté sombre du coeur humain, tout en gardant une tendresse pour ses personnages, avec leurs failles et leur personnalité complexe. Et puis il y a toujours ce ton fait d’humour noir grinçant et très réjouissant. Après la saison 5 sortie cette année, il ne reste plus que la saison finale ! Ma critique de la saison 5

The Crown

La saison 4 nous emmène dans les années 80, avec deux nouveaux personnages essentiels : Margaret Thatcher et Diana Spencer. La force de The Crown, c’est à la fois de nous faire pénétrer dans l’intimité de la famille royale d'Angleterre tout en évoquant de grands événements géo-politiques ou sociaux qui ont marqué l’histoire. Toujours aussi royal ! Ma critique de la saison 4

Inside No. 9

Inédite en France, Inside No. 9 est une série très british… mais à la sauce humour noir. Arte a mis les quatre premières saisons à disposition sur sa plateforme arte.tv (une 5e saison est déjà sortie en Angleterre et la BBC a annoncé une 6e et une 7e saison). Et c’est génial ! C’est une série d’anthologie, dont les épisodes sont indépendants les uns des autres et durent 30 minutes. Ils ont pour seul point commun le numéro 9 (en général le numéro d’une porte derrière laquelle se déroule l’histoire) et se terminent par une chute inattendue.  Ma critique des 4 première saisons


mardi 1 décembre 2020

Inside No. 9 : une série très british à la sauce humour noir, un vrai régal !


Il y a quelques semaines, Arte a mis en ligne sur sa plateforme de streaming (arte.tv) plusieurs séries britanniques inédites en France. Parmi elles, Inside No. 9 est une réussite totale, qui a reçu de nombreux prix au Royaume-Uni. Une série très british… mais à la sauce humour noir. 

Arte met à disposition 4 saisons de 6 épisodes (une 5e saison est sortie en Angleterre en 2020 et la BBC a annoncé une 6e et une 7e saison). C’est une série d’anthologie, dont les épisodes sont indépendants les uns des autres et durent 30 minutes. Ils ont pour seul point commun le numéro 9 (en général le numéro d’une porte derrière laquelle se déroule l’histoire). 

Le scénario de chaque épisode est d’une précision redoutable et d'un étonnante inventivité, explorant une grande diversité de genres. Plusieurs sont drôles, du burlesque à l’absurde, mais d’autres sont dramatiques, nostalgiques et même, parfois, très émouvants. D’autres, enfin, empruntent les chemins du fantastique voire de l’horreur (au moins un épisode par saison) ! Et surtout, ils ont tous en commun d’avoir une chute inattendue, souvent caustique et qui change complètement la perception de l’histoire qu’on vient de nous raconter. C’est vraiment remarquable et même, souvent, brillant ! Ca peut même nous faire réfléchir sur de nombreuses questions sociales, intimes ou existentielles. 

Il faut quand même préciser que ce n’est pas forcément un programme tout public (d’ailleurs, un avertissement avant chaque épisode précise que le programme comporte des scènes déconseillées au public jeune ou sensible). L’humour noir et le cynisme qui traversent toute la série réjouiront les uns (comme moi !) mais ne plairont pas aux autres… 

Les deux créateurs et scénaristes de la série, Reece Shearsmith et Steve Pemberton, jouent dans tous les épisodes et ils sont formidables, comme tous les comédiens dont ils s’entourent au gré des épisodes. 

Comme dans toute série d’anthologie, il y a des épisodes qu’on peut préférer à d’autres. C’est une question de goût... Pour moi, c’est amusant, c’est probablement le deuxième épisode de chaque saison qui m’a le plus emballé : “A Quiet Night in” (saison 1), pratiquement sans aucune dialogue, m’a fait mourir de rire, “The 12 Days of Christine” (saison 2) et “Bernie Clifton's Dressing Room” (saison 4) m’ont touché par leur dénouement émouvant, “The Bill” (saison 3) est d’une efficacité redoutable. Mais tous les autres épisodes sont excellents et surprenants. Un vrai régal. 

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Inside No. 9, une série créée par Reece Shearsmith et Steve Pemberton

24 épisodes de 30 minutes disponibles gratuitement sur www.arte.tv