jeudi 19 novembre 2020

The Crown - Saison 4 : toujours aussi royal !

 

La très attendue saison 4 de The Crown est arrivée dimanche sur Netflix. Disons-le tout de suite, c’est toujours une merveille. On ne fait pas mieux en matière de série historique. 

Cette saison nous emmène dans les années 80, avec deux nouveaux personnages essentiels : Margaret Thatcher et Diana Spencer. La force de The Crown, c’est à la fois de nous faire pénétrer dans l’intimité de la famille royale d'Angleterre tout en évoquant de grands événements géo-politiques ou sociaux qui ont marqué l’histoire. Ainsi, au cours de cette saison sont évoqués les luttes violentes de l’IRA, l’apartheid en Afrique du Sud, la guerre des Malouines ou les conséquences sociales du thatchérisme. 

En ce qui concerne le côté intime, il semble que Buckingham Palace soit particulièrement fâché du traitement que la série réserve à la famille royale dans cette saison… Il faut dire que personne n’est épargné (en particulier le prince Charles… alors que le prince Philip, époux de la reine, s’en sort peut-être le mieux). Pour autant, je trouve surtout que les membres de cette famille pas comme les autres en ressortent finalement plus humains, certes avec leurs failles et leurs travers. Mais ils apparaissent comme frustrés, contraints voire blessés par les usages et traditions, le protocole et le devoir. C’est particulièrement visible dans le cas de Charles et Diana. Et l’excellent dernier épisode, qui se termine lors d’une fête de Noël, toute la famille royale étant réunie, en est cruellement révélateur. 

lundi 2 novembre 2020

Le jeu de la dame : la réussite par les échecs

Elizabeth Harmon a neuf ans quand elle se retrouve orpheline. Elle est alors placée dans une institution religieuse stricte. Elle va se lier d’amitié avec Jolene, un jeune fille de quelques années son aînée. Un jour, par hasard, elle voit le concierge, un homme solitaire, jouer aux échecs. Elle est fascinée et veut apprendre le jeu. Elle va se révéler particulièrement douée. Véritable prodige des échecs, elle va petit à petit se faire sa place dans un milieu presque exclusivement masculin. Tout en luttant contre ses obsessions et ses addictions, elle va tout faire pour devenir la plus grande joueuse d’échec du monde et battre le meilleur, le russe Vasily Borgov. 

La série n’est pas tirée d’une histoire vraie… c’est une fiction. Mais elle est très documentée sur le monde des échecs et s’inscrit dans une reconstitution minutieuse des années 60. En pleine Guerre Froide, les échecs devenaient presque une métaphore de la lutte entre l’Est et l’Ouest. 

Mais la mini-série de 7 épisodes est avant tout le portrait d’une orpheline qui voit dans les échecs l'occasion d'une revanche sur la vie. Mais elle doit pour cela surmonter son passé et ses blessures, affronter ses obsessions et ses addictions. Plusieurs rencontres sur son chemin seront déterminantes : Jolene à l’orphelinat, M. Schaibel, le concierge, sa mère adoptive, plusieurs adversaires aux échecs qui deviendront ses amis… La façon dont sont évoquées les relations avec ces différents personnages est très réussie, faisant de la série une belle histoire d’amitiés.