La très attendue saison 4 de The Crown est arrivée dimanche sur Netflix. Disons-le tout de suite, c’est toujours une merveille. On ne fait pas mieux en matière de série historique.
Cette saison nous emmène dans les années 80, avec deux nouveaux personnages essentiels : Margaret Thatcher et Diana Spencer. La force de The Crown, c’est à la fois de nous faire pénétrer dans l’intimité de la famille royale d'Angleterre tout en évoquant de grands événements géo-politiques ou sociaux qui ont marqué l’histoire. Ainsi, au cours de cette saison sont évoqués les luttes violentes de l’IRA, l’apartheid en Afrique du Sud, la guerre des Malouines ou les conséquences sociales du thatchérisme.
En ce qui concerne le côté intime, il semble que Buckingham Palace soit particulièrement fâché du traitement que la série réserve à la famille royale dans cette saison… Il faut dire que personne n’est épargné (en particulier le prince Charles… alors que le prince Philip, époux de la reine, s’en sort peut-être le mieux). Pour autant, je trouve surtout que les membres de cette famille pas comme les autres en ressortent finalement plus humains, certes avec leurs failles et leurs travers. Mais ils apparaissent comme frustrés, contraints voire blessés par les usages et traditions, le protocole et le devoir. C’est particulièrement visible dans le cas de Charles et Diana. Et l’excellent dernier épisode, qui se termine lors d’une fête de Noël, toute la famille royale étant réunie, en est cruellement révélateur.