lundi 25 novembre 2013

Les garçons et Guillaume, à table : une comédie touchante et gonflée

Adaptation au cinéma de son spectacle autobiographique, ce film est la première réalisation de Guillaume Galienne. C'est drôle, touchant et gonflé !

On rit, avec des scènes très drôles (le séjour de remise en forme en Bavière ou la visite médicale pour le service militaire !) mais on a aussi la larme à l'oeil avec d'autres scènes très touchantes (notamment la fin du film). La comparaison avec les premiers films de Woody Allen est pertinente. On y retrouve la dimension autobiographique, la place de la psychanalyse, l'humour, l'omniprésence de la mère... mais avec une touche personnelle et une grande sensibilité. La performance d'acteur de Guillaume Galienne est parfaite, usant de toute la palette des émotions. Sa réalisation est plutôt habile, nous faisant passer du théâtre à la vie, avec des apparitions incongrues de la mère de Guillaume. 

Et puis le film pose évidemment la question de l'identité, avec force : le poids des attentes des parents, du regard des autres ou de la peur de ne pas plaire à ceux qu'on aime... De vraies questions que le film n'hésite pas à aborder.
Le projet pouvait être "casse-gueule"... mais Guillaume Galienne réussit son numéro d'équilibriste !

lundi 18 novembre 2013

Snowpiercer : Ca fait froid dans le dos !

Snowpiercer est un film de SF post-apocalyptique qui fait froid dans le dos ! Alors que la terre traverse une nouvelle ère glaciaire, ce qui reste de l'humanité se retrouve dans un gigantesque train qui tourne sans fin autour du monde. Un véritable mini-état totalitaire y est instauré où quelques privilégiés vivent dans l'opulence en tête de train alors que le reste de l'humanité vit dans des conditions insalubres en queue de train. Mais une révolte est sur le point d'éclater...

Le train est évidemment une métaphore de la société : une machine froide et implacable qui ne s'arrête jamais. Une vision cynique et terrible de la société humaine accentuée encore par les révélations que la fin du film nous réservent. 

Il y a quelque chose d'un Mad Max du froid dans le film, avec son argument pos-apocalyptique et sa machine infernale. Dans la galerie de personnages et ce petit monde à la fois sale et contrasté, parfois grotesque, il y a aussi quelque chose de l'univers de Terry Gilliam. Gilliam est d'ailleurs le nom d'un des personnages principaux du film... J'ai pensé également à un vieux film de SF, Soylent Green, qui partage une vision cynique de la société et où se pose aussi la question de la surpopulation. 

Cynique et sombre, le film est aussi violent. La réalisation du coréen Bong Joon Ho ménage les contrastes. Le voyage vers la tête du train ménage bien des surprises, parfois volontairement grotesques (la scène hallucinante dans la voiture classe d'école !), avec une galerie de personnages haut en couleur (celui de Tilda Swinton !), jusqu'à la révélation de Wilford, le concepteur du train. 

Snowpiercer est un film étonnant, parfois déroutant, mais qui se révèle d'une force étonnante, tant visuellement que dans son scénario. Un très bon film de SF post-apocalyptique !

samedi 16 novembre 2013

Caprica : Incontournable pour tout amateur de Battlestar Galactica !

Je viens de finir de regarder Caprica, la série préquelle deBattlestar Galactica. Et c'est vraiment bien ! On y retrouve l'univers et la mythologie de Battlestar Galactica et surtout on y découvre l'origine des Cylons !

C'est vraiment un complément incontournable à la première série. Tout fan de Battlestar Galactica (et j'en suis, évidemment...) devrait voir Caprica. Dommage qu'il n'y ait eu qu'une saison... Et même si les 10 dernières minutes du dernier épisode permettent de faire le lien avec Battlestar Galactica, ça aurait été tellement bien de le voir développer en une saison complète !

Comme dans Battlestar Galactica, la religion y tient une place très importante et le thème du fanatisme et de ses avatars (propagande, manipulation mentale, terrorisme...) y sont développés. Les questions métaphysiques déjà présente dans Battlestar Galactica sont évidemment toujours là : qu'est-ce qui fait de nous des humains ? Avec en plus dans Caprica la question très actuelle du lien entre monde virtuel et monde réel. Passionnant.

vendredi 8 novembre 2013

Inside Llewyn Davis : portrait nostalgique d'un looser attachant

Inside Llewyn Davis, c'est l'histoire d'un chanteur folk qui galère, un portrait de looser comme savent si bien le faire les frères Coen.
On retrouve le ton acide des frères Coen, leur humour dans les dialogues, dans des situations cocasses et des personnages secondaires savoureux. Mais il se dégage surtout de ce film une nostalgie portée par les mélodies folk mélancoliques de l'excellente b.o., par une très belle photo et par une plongée réussie dans les années 60 (les pulls improbables !).
Un portrait attachant, porté par un Oscar Isaac formidable (c'est lui qui chante vraiment !) et une mis en scène parfaitement maîtrisée,