On y rencontre en premier lieu, Joanna Hoffman, sa plus proche et fidèle collaboratrice. La seule à pouvoir tenir tête à Steve Jobs et à russir à l'influencer, parfois. Elle qui se surnomme elle-même sa "working wife" (sa "femme au travail"). Il y a aussi Chrisann et sa fille Lisa, que Steve Jobs refuse de reconnaître comme sa fille. Steve Wozniack, comparse de Steve Jobs, John Sculley que Steve Jobs était allé chercher pour qu'il soit pdg de Apple, Andy Hertzfeld, informaticien membre de l'équipe de développement du MacIntosh...
L'évolution des relations entre ces différentes personnes est passionnante. Steve Jobs y apparaît comme un personnage à la fois fascinant et génial mais aussi insupportable, mégalo et suffisant. La thèse du film est que le fait que Steve Jobs ait été un enfant adopté, qui plus est dans des circonstances compliquées, avec des rejets successifs, est la clé pour comprendre son attitude. C'est vrai à la fois sur le plan professionnel, avec sa hargne et son énergie, malgré les échecs (jusqu'au triomphe de son iMac), et sur le plan personnel, dans sa difficulté à endosser son rôle de père.
Le film bénéficie d'un excellent casting, jusque dans les seconds rôles. Michael Fassbender est remarquable. Il incarne un Steve Jobs très convaincant, jusque dans ses transformations physiques. Et Kate Winslet est formidable dans le rôle de Joanna Hoffman.
La réalisation de Danny Boyle est brillante et virtuose. Ca bouillone et ça fuse de tous côtés, avec des dialogues incisifs. Il réalise une oeuvre en trois actes, comme une tragédie ou un opéra, avec un belle musique de Daniel Pemberton. Un grand film !
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