Avec un pitch pareil, on comprend que le film est foisonnant et jubilatoire. On est transporté d'un tournage à l'autre avec des films typiques de cette époque : un péplum, un western, une comédie musicale, un film de ballet nautique, une adaptation d'une pièce de théâtre... On pénètre aussi dans les coulisses de la machine à rêve hollywoodienne... et ça fait mal. D'autant que les histoires sont soumises au regard cynique dont les frères Coen ont le secret. Il faut préciser toutefois que le film fait référence à des personnes et des cas ayant vraiment existé (cf. cet article de slate.fr)
Ave César est donc une comédie grinçante, avec des scènes délirantes, des personnages hauts en couleur, des dialogues savoureux. Un régal ! Et, au-delà du cynisme, le film est bien aussi un hommage au cinéma hollywoodien des années 50 (avec notamment une voix off si caractéristique des films de cette époque). On y retrouve aussi la référence au religieux, comme souvent chez les frères Coen. La scène où Eddie Mannix convoque un prêtre catholique, un pasteur, un prêtre orthodoxe et un rabbin pour avoir leur avis sur le scénario du péplum évoquant le Christ est à la fois hilarante et vraiment bien vue...
Le casting incroyable du film, y compris parfois pour seulement une ou deux scènes (Frances McDormand !) permet aux frères Coen de nous amuser avec une galerie de personnages plus savoureux les uns que les autres, gravitant autour d'Eddie Mannix, impeccablement incarné par l'excellent Josh Brolin.
Ave César est vraiment un film jubilatoire, un petit bijou de drôlerie cynique, ciselé en orfèvre par les frères Coen.
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