samedi 14 mai 2016

Café Society : du très très bon Woody Allen, pétillant, mélancolique et lumineux

Dans les années 30, à New-York, Bobby Dorfman étouffe avec ses parents qui ne sont jamais d'accord. Il décide d'aller tenter sa chance à Hollywood ou son oncle Phil est un agent de stars influent. Il lui trouve un petit boulot auprès de lui. Bobby ne tarde pas à tomber amoureux de Vonnie, une jeune femme qui, malheureusement, n'est pas libre. Il doit se contenter de son amitié, jusqu'au jour où elle débarque chez lui en pleurs, elle vient de rompre avec son petit ami.

Café Society, c'est vraiment du très très bon Woody Allen. J'avais pourtant été plutôt déçu par ses derniers films (à part Magic in the Moonlight) mais là, c'est un vrai bonheur.

Le film est léger et pétillant comme du champagne. Avec, bien-sûr, des personnages hauts en couleur qui gravitent autour du personnage principal : ses parents qui s'engueulent tout le temps, son frère gangster qui frappe avant de réfléchir, sa soeur qui a épousé un intello communiste qui tient de grandes théories sans jamais rien faire...


Et il y a bien-sûr les dialogues savoureux, imprégnés de culture juive et de l'humour dont le grand Woody a le secret. Comme cette scène en prison, lorsque Ben, le frère de Bobby, apprend le christianisme avant de passer sur la chaise électrique, "parce que le Judaïsme ne propose pas de vie après la mort". Et en réponse, sa mère de dire que c'est dommage parce que s'il le faisait, ils auraient plus de clients !

Le casting est excellent. Il faut dire en particulier que le cinéma de Woody Allen va comme un gant à Jesse Eisenberg, véritable alter ego jeune du réalisateur de 80 ans. Il est formidable dans le film, les répliques de Woddy Allen sortant de sa bouche avec un naturel confondant. Quant à Kristen Steward, elle est tout simplement magnifique, et elle montre une nouvelle fois qu'elle est une excellente actrice, promise à un bel avenir.

Mais le film n'est pas que pétillant, il est aussi empreint d'une certaine mélancolie et baigné dans une lumière magnifique. Plus qu'une simple comédie sentimentale, le film dénonce aussi avec cynisme la superficialité de Hollywood comme celle de la bonne société new-yorkaise des années 30. Il évoque aussi la difficulté de se frayer un chemin dans la vie, entre la poursuite d'une carrière et la recherche du grand amour.

Tout cela est résumé avec brio dans le plan final où les visages de Bobby et Vonnie se mêlent alors qu'ils réveillonnent chacun de leur côté. La mélancolie et la lumière. Magnifique.

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