Disons-le tout de suite : Maggie n'est pas un film parfait. Mais il n'en est pas moins un film original et intéressant.
Un terrible virus est en train de décimer la population. Les malades infectés se transforment en véritables zombies : irrésistiblement poussés à dévorer les humains, poussés par un odorat hyper-sensible qui leur fait sentir leur odeur comme celle d'une nourriture appétissante. Le gouvernement impose de placer les malades en quarantaine mais certains s'y refusent. C'est le cas de Wade Vogel qui est bien décidé à protéger sa fille Maggie, 16 ans, jusqu'au bout.
Maggie est un film de zombie atypique. Un drame familial intimiste. Il y a bien quelques scènes un peu gores et les effets physiologiques du virus sur les malades ne sont pas très jolis à voir... Mais ce n'est pas là le ressort principal du film, qui se concentre plutôt sur les relations entre Maggie et son père, sa belle-mère, ses amis... Le film est en réalité une véritable histoire d'amour entre un père et sa fille, condamnée à mourir d'un virus qui progresse inexorablement. C'est l'histoire d'un père qui se refuse à abandonner sa fille à un processus de quarantaine inhumain.
L'histoire est filmée avec une caméra très proche des visages : celui de Maggie qui se détériore petit à petit sous l'effet du virus, celui de Wade, pour lequel le visage buriné d'un Schwarzie à contre-emploi fait merveille. Même si le film n'atteint pas toujours l'émotion à laquelle on pourrait s'attendre, quelques scènes sont très réussies : celle où Maggie commence à avoir son odorat qui se modifie, ou celle, à la fin du film, où Maggie se lève au milieu de la nuit et va auprès de son père (je ne vous en dit pas plus...).
Le film aborde ainsi la question du regard que l'on porte sur ceux qui souffrent d'une maladie incurable, ou celle de l'accompagnement des mourrants, particulièrement lorsqu'ils sont proches. Bref, un film original et intéressant.
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