mercredi 22 avril 2020

Better Call Saul : une saison 5 qui nous comble... avant la saison ultime

L’avant-dernière saison du brillant spin off de Breaking Bad vient de se terminer. C’est très rare les spin-offs qui ne déçoivent pas... Et non seulement Better Call Saul ne déçoit pas, mais il n’a pas à rougir de la comparaison avec son prédécesseur. En plus de revoir, avec plaisir, certains personnages emblématiques (et il y en a de nouveaux dans cette saison 5 !), on retrouve plusieurs ingrédients de Breaking Bad. D’abord, une esthétique singulière, un rythme particulier, qui sait prendre son temps, parfois sur des détails qui peuvent paraître insignifiants, comme dans l’épisode culte de Breaking Bad, avec la mouche dans le laboratoire… Dans Better Call Saul, en saison 5, ce sont des fourmis autour d’une boule de glace !

Ensuite, ici encore, la série se concentre sur l’évocation de la trajectoire d’un homme, embarqué, d’abord un peu malgré lui, dans une spirale infernale dont il ne pourra sortir. Si le héros de Breaking Bad était un bon type au début qui devient de plus en plus le pire des salauds (même si on garde quand même une certaine empathie pour lui jusqu’au bout), Saul Goodman, on le connaît. Et au début de Better Call Saul, on se demande vraiment comment ce pauvre Jimmy McGill va bien pouvoir devenir le Saul Goodman qu’on connaît ! On sait comment il va finir… mais pas comment il va y arriver. Comme Walter White va devenir Heisenberg, un baron de la drogue, parce qu’il veut mettre sa famille à l’abri alors qu’il va mourir, Jimmy McGill va devenir Saul Goodman, un avocat véreux haut en couleurs parce qu’il rêve de devenir avocat comme son frère. L’un va se battre contre un cancer. L’autre va s’efforcer de s’extraire de l’emprise toxique et humiliante de son grand frère. Comme Breaking Bad, Better Call Saul sait explorer avec finesse le côté sombre du coeur humain, tout en gardant une tendresse pour ses personnages, avec leurs failles et leur personnalité complexe. Et puis il y a toujours ce ton fait d’humour noir grinçant et très réjouissant. Et le casting… Bob Odenkirk fait toujours merveille !

On peut dire que cette saison 5 est le point de bascule, après lequel le retour en arrière n’est plus possible. Jimmy McGill est définitivement devenu Saul Goodman… mais pas encore tout à fait celui qu’on connaît dans Breaking Bad. Il s’en approche toutefois de plus en plus !

Une des richesses de Better Call Saul (comme de Breaking Bad), ce sont aussi ses personnages secondaires. Dans cette saison 5, Kim Wrexler prend de plus en plus d’ampleur. Bien plus, même, qu’on aurait pu l’imaginer jusqu’ici quant à l’influence qu’elle a (et va sans doute encore avoir) quant à l’éclosion de Saul Goodman (le surprenant final de la saison !). Et on se demande vraiment comment les choses vont tourner pour elle… puisque jamais elle n’apparaît dans Breaking Bad. Comme on se demande, d’ailleurs, comment le Saul Goodman qu’on connaît deviendra le Gene Takavic des flashforwards, le montrant devenu manager incognito d’une boutique de pâtisseries dans une grande surface du Nebraska !

Bref, on attend avec impatience les dernières révélations dans l’ultime saison à venir !

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