Ce ne sont pas les Alliés qui ont remporté la Deuxième Guerre Mondiale mais l’Axe... Après que les nazis ont largué une bombe atomique sur Washington en décembre 1945, les Etats-Unis ont finalement capitulé en 1947. Le Troisième Reich et l’Empire du Japon se sont réparti le monde. L’Amérique est divisée en trois territoires : de la côte est aux Montagnes Rocheuses, elle est sous occupation nazie, avec New York comme capitale, la côte est est sous contrôle nippone avec San Francisco comme capitale, et une zone neutre sépare les deux empires.
En 1962, Adolf Hitler est malade et les tensions entre l’Allemagne et le Japon sont de plus en plus fortes. Mais de mystérieux films circulent en Amérique, associés à un homme qu’on appelle le “Maître du Haut-Château”. La Résistance s’efforce de les lui transmettre alors que les nazis tentent de les récupérer. Hitler est fasciné par ces films. En effet, dans ces films, ce sont les Alliés qui ont gagné la guerre !
La série est inspirée du roman éponyme de Philip K. Dick - un chef d’oeuvre - qui propose une uchronie inquiétante, imaginant le monde si l’Axe avait remporté la Deuxième Guerre Mondiale. La première qualité de la série est d’ailleurs la “reconstitution” de cette réalité alternative d’une Amérique nazie des années 60, avec un souci du détail remarquable. Visuellement, c’est très réussi et crédible… et donc d'autant plus inquiétant !
La première saison, relativement proche du bouquin (mais avec pas mal de liberté quand même !), exploite plutôt bien le pitch de départ, malgré quelques ficelles un peu faciles dans le scénario. La saison 2 est globalement sur la même ligne. C’est en saisons 3 que ça part un peu en cacahuète, avec des nouvelles intrigues pas vraiment utiles, des personnages englués dans des arcs narratifs hasardeux… La seule bonne idée, c’est le personnage de J. Edgar Hoover (premier directeur du FBI dans “notre” monde), glaçant et sournois sous le régime nazi en Amérique. D’ailleurs, la saison 4 fait un peu table rase de tout cela… il lui faut quelques épisodes pour se débarrasser de quelques personnages devenus encombrants (parfois de façon un peu abrupte...), et alors qu’on s’éloigne franchement du livre de Dick, la série trouve pourtant un second souffle et propose un final plutôt convaincant. Sans rien en dévoiler, disons tout de même qu’il est suffisamment intense pour émouvoir, et suffisamment ouvert pour laisser au spectateur le soin de l’interpréter.
La série permet d’aborder des thématiques intéressantes autour de l’histoire, du destin, des choix personnels et de leurs conséquences, et forcément une réflexion sur la frontière entre le bien et le mal. Finalement, et surtout dans la dernière saison, la série nous laisse avec cette question qui mérite réflexion : sommes-nous la meilleure version de ce que nous pourrions être ?
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The Man in the High Castle (4 saisons de 10 épisodes sur Amazon Prime)
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