mardi 7 avril 2020

Tales from the Loop : tout simplement une merveille !

Quelque part en Ohio, Mercer est une petite ville qui se trouve à proximité d’un centre de recherches expérimentales, que tout le monde appelle “The Loop” (“la Boucle”). On ne sait pas vraiment ce qui s’y passe, sous terre. Son fondateur affirme qu’il s’y efforce de prouver que ce qu'on dit impossible est possible…

Autant le dire tout de suite, Tales from the Loop est une merveille ! La série est basée sur les étonnantes illustrations de l'artiste suédois Simon Stålenhag, avec un scénario original de Nathaniel Halpern (co-scénariste de la série Legion). C’est une sorte d’uchronie, qui se déroule dans les années 80, mais avec certaines technologies qui n’existent pas encore aujourd’hui… sans doute à cause du centre de recherches. On est très loin des séries de SF habituelles, à grand renfort d’effets spéciaux et regorgeant de scènes d’action. Ici, ce qui compte avant tout, c’est l’émotion, l’humanité, la poésie. Le ton est souvent contemplatif et nostalgique. Les images sont sublimes. La musique hypnotique de Paul Leonard-Morgan et Philip Glass accompagne le tout parfaitement. Les personnages sont attachants, et les histoires toujours surprenantes et belles. Un sans faute !

Chaque épisode est centré sur un personnage et évoque la plupart du temps sa rencontre avec un objet lié au Loop et les conséquences inattendues de cette découverte. Les épisodes sont interconnectés sans pour autant proposer un récit linéaire. Ainsi, au fil des épisodes, on découvre les différents personnages, leur histoire et leurs liens les uns avec les autres. Chaque récit permet aussi d’évoquer un thème particulier, toujours en lien avec la condition humaine : la vie, l’amour, la mort… la responsabilité de parents, la solitude, l’accueil de la différence… Mon épisode préféré est peut-être l’épisode 4. C’est une merveille d’humanité, qui parle, comme rarement, de la mort et de la séparation. C’est simple, beau et profond à la fois.

Un fil rouge traverse l’ensemble de la série : le temps, caractéristique essentiel de la condition humaine, évoqué sous différents aspects, jusqu’à en devenir, dans le dernier épisode, assez vertigineux.

J’ai vraiment eu la larme à l’oeil à la fin du dernier épisode... Non seulement parce que l’histoire était émouvante et belle, mais aussi parce que j’étais triste d’arriver déjà à la fin de la série. Même si les huit épisodes forment un tout cohérent, qui se suffit à lui-même (la conclusion est magnifique !), qui sait si une saison 2 ne peut pas voir le jour ? On l'espère en tout cas... Tout est possible dans l’univers magique de The Loop !

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Voir la bande-annonce de la série : https://www.youtube.com/watch?v=Kt95Y_DI2sE


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