Au Moyen-Âge, en Corée, quelques années après les invasions japonaises, des rumeurs circulent selon lesquels le roi serait gravement malade. Au même moment, une contagion étrange se répand dans le pays, qui transforme les personnes qu’elle atteint en assoiffés de sang et de chair humaine. Des hordes de zombies commencent à déferler sur le royaume… Quel mystère se cache derrière cette maladie, quels enjeux politiques se jouent en arrière-plan ?
Recommander, en pleine épidémie mondiale, une série de zombies, est-ce bien raisonnable ? Mais j’assume… Même si c’est une fiction, dont l’intrigue n’a rien à voir avec la crise que nous traversons, il est probable qu’on la regarde quand même un peu différemment… ou du moins qu’elle produise des échos particuliers pour nous aujourd’hui.
Disons-le tout de suite, la série est réservée à un public averti, capable de prendre du recul avec certaines images plutôt gores, qui sont toutefois le lot habituel des films ou des séries de zombies. Mais pour peu qu’on ne soit pas rebuté par ce genre, Kingdom est une série remarquable. Elle est même assez somptueusement produite : les décors, les costumes, le nombre de figurants. Elle est aussi épique, avec de nombreuses scènes impressionnantes (d’autant que, comme toujours, les zombies coréens courent vite !). La longue scène, dans le dernier épisode de cette saison 2, sur un lac gelé, est même assez extraordinaire. On en prend plein les yeux et on ne s’ennuie pas une seconde.
Mais l’intérêt de l’histoire est aussi et surtout dans son sous-texte. Comme toujours dans les bons films ou séries de zombies - qui ne cherchent pas seulement à nous faire peur - l’histoire a une dimension sociale et politique. Dans la saison 2, l’intrigue se complexifie, révélant les enjeux cachés, les complots et les plans machiavéliques, nourris par une soif de pouvoir ou un désir de vengeance. L’intrigue oppose un prince héritier qui refuse le confort auquel il pourrait prétendre pour être auprès de son peuple, aux dirigeants d’un royaume despotique prêt à sacrifier les plus faibles pour ce qu’ils considèrent comme le bien commun mais relève plus de la préservation de leurs privilèges. Pour les uns, la solidarité doit primer, pour les autres la fin justifie les moyens… La crise révèle le courage, l’altruisme et l’esprit de sacrifice des uns, mais aussi la lâcheté et l’égoïsme des autres (comme aujourd’hui peut-être ?...).
Dans la saison 2, des mystères liés à la contagion sont levés, et des intrigues politiques se résolvent… Mais les dernières minutes de la saison montrent que tout n’est pas fini, et les derniers rebondissements annoncent une saison 3 que l’on attend avec impatience !
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Bande annonce de la saison 1 (pour ne rien spoiler...) : https://www.youtube.com/watch?v=Ekoik5pDc7I
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