lundi 31 août 2015

Dheepan : formellement abouti mais malaise sur le fond


Un ancien soldat, une jeune femme et une petite fille fuient le Sri Lanka et la guerre civile sous une fausse identité. Ils ne se connaissent pas mais se font passer pour une famille. Réfugiés en France, ils se retrouvent logés dans une cité sensible.

Dheepan, la palme d'or du dernier festival de Cannes, m'a laissé un sentiment mitigé. Formellement très abouti, je garde un malaise persistant sur le fond.

La réalisation de Jacques Audiard est totalement maîtrisée. La scène d'ouverture est très forte, les scènes d'extrême violence à la fin du film sont même assez exceptionnelles d'intensité. Les deux acteurs principaux, sri-lankais, sont excellents.

Pourtant, le propos du film laisse un goût amer et crée un certain malaise. Dans sa vision univoque de la banlieue. Et surtout avec l'épilogue qui laisse une impression étrange. Il est possible que le réalisateur ait choisi le ton de la fable violente... mais je ne peux m'empêcher d'avoir l'impression que son propos prête le flanc à une récupération politique assez nauséabonde.

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