Inspirée d’un livre-enquête (La mythomane du Bataclan, d’Alexandre Kauffmann), la mini-série est passionnante et dérangeante, d’autant plus qu’elle s’inspire de faits réels. Elle explore les mécanismes du mensonge, et décrit son engrenage implacable. Il y a quelque chose de vertigineux dans le récit de cette femme un peu perdue, en quête d’amour et de reconnaissance, qui s’enferme dans son mensonge tout en se donnant corps et âme dans une association de victimes… Elle déploie des trésors d’ingéniosité pour maintenir l’illusion, fait toujours preuve d’aplomb et de culot… et tout le monde se fait avoir.
La série parvient avec finesse à évoquer la complexité d’un personnage, magistralement incarné par Laure Calamy, qui crée en nous des sentiments ambivalents : de la sidération et de l’effroi lorsqu’on prend conscience de la souffrance qu’elle ajoute aux victimes, trahies par sa tromperie, mais aussi de la pitié pour une femme perdue, victime de sa mythomanie.
Autour de Laure Calamy, un très bon casting, avec notamment, le toujours excellent Arieh Worthalter.
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