On retrouve dans ces deux nouvelles saisons les mêmes ingrédients redoutablement efficaces : des épisodes de 30 minutes, avec pour seul point commun le fait que l’action se déroule toujours au numéro 9. Les histoires racontées sont souvent caustiques, délicieusement saupoudrés d’humour (très) noir, et toujours avec une chute surprenante, inattendue, drôle, cynique ou terrible (et même parfois un mélange de tout cela). Les deux scénaristes de la série, Reece Shearsmith et Steve Pemberton, sont aussi toujours les deux acteurs principaux de chaque épisode (à part, et c’est la première fois je crois, pour un épisode de la saison 8). La série propose un mélange des genres étonnant, de la comédie au drame, en passant par l’horreur ou le mystère… parfois au sein d’un même épisode. Il n’est pas rare qu’un récit nous émeuve avant de nous terrifier, ou nous fait rire avant de nous glacer, à la suite d’un retournement de situation inattendu.
Certaines histoires font référence à des questions contemporaines, comme “Monsieur Leroy” (saison 7, épisode 2), où un nouveau maître d’école doit faire face à une classe vraiment très concernée par les questions liées à l’écologie, ou “L’amour cet inconnu” (saison 8, épisode 4) autour des sites de rencontre en ligne. D’autres abordent des thématiques lourdes et intimes comme dans “Pas fou-fou le hibou” (saison 7, épisode 6) sur les lourds passifs familiaux ou “Le dernier week-end” (saison 8, épisode 6) autour du deuil (entre autres). Toutes méritent d'être découvertes, comme l'étonnant épisode "Les reliques de Saint-Nicolas" (saison 8, épisode 1) ou le très drôle “Paraskévidékatriaphobie” (saison 8, épisode 3) qui raconte la journée d’un homme superstitieux, un vendredi 13. On est presque toujours surpris par le dénouement de l’histoire, qui n’est jamais celui auquel on s’attend.
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avec Reece Shearsmith et Steve Pemberton
Saisons 7 et 8 disponibles sur www.arte.tv
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