L'histoire est principalement bâtie sur la relation pleine de complicité entre un petit-fils, Romain, et sa grand-mère (formidablement incarnée par Annie Cordy). C'est lui qui partira à sa recherche lorsqu'elle s'enfuit de la maison de retraite où ses enfants se sont sentis obligés de la mettre. Le thème de la famille est central dans le film, évoquant les relations parents-enfants, à plusieurs niveaux, mais aussi par exemple la souffrance de ce père séparé de son fils, parti vivre avec sa mère en Australie.
C'est aussi un film sur l'amour. La recherche de l'amour de sa vie pour Romain (et pour son colocataire Karim, joué par William Lebghil, très drôle). Mais aussi, plus subtil, l'usure du couple chez les parents de Romains (avec un Michel Blanc très touchant), et la façon de raviver l'amour lorsque les événements de la vie, ou simplement la routine, éteignent le feu petit à petit.
Le film évoque enfin les grandes étapes de la vie, et les questionnements qui leur sont liés : le moment des grands choix qui orientent la vie, le départ à la retraite, l'approche de la mort...
Jean-Paul Rouve filme cette histoire avec beaucoup de tendresse et d'émotion. Son film est plein de sensibilité mais sans pathos. Mais il est drôle aussi, sans une ombre de vulgarité. Certaines répliques font mouche, quelques situations cocasses sont réjouissantes (le peintre !).
Après la famille Bélier, un peu dans la même veine et que j'avais apprécié, espérons que Les souvenirs aura un aussi grand succès. Il serait pleinement mérité. Je le préfère d'ailleurs à son prédécesseur. Je le trouve plus subtil, plus maîtrisé. Voilà est un film qui fait du bien, tout en abordant des questions essentielles !
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