Oswald Cobb, simple homme de main dans la pègre de Gotham, rêve de devenir le boss… pour rendre sa mère fière. Et il est prêt à tout pour y arriver. Dénigré à cause de son physique et de son handicap, il est aussi animé d’un sentiment de vengeance. Mais sa plus grande adversaire se révélera être une femme, Sofia Falcone, surnommée la tueuse au pendu, dont la sortie surprise de l’asile d’Arkham va rebattre les cartes.
La série spin off du Batman de Matt Reeves est une pure série de gangsters, très sombre et violente. Elle décrit la prise de pouvoir d’un monstre, qui se révèle comme tel au fil des épisodes (le paroxysme étant atteint au cours d’une scène glaçante dans le dernier épisode). On est bien dans l’univers dark du film de Matt Reeves, dans un Gotham toujours très glauque… mais sans Batman, même si l’action de la série démarre tout de suite après les événements du film.
L’absence de l’homme chauve-souris se fait quand même un peu sentir, il faut bien l’avouer... mais la série se révèle toutefois très bonne dans son genre, et enrichit de manière évidente le Batverse de Matt Reeves, avec un Pingouin très éloigné de celui qui était proposé par Tim Burton dans son film baroque de 1992. Celui-ci est poisseux et inquiétant.
La série est portée par une double prestation de haut vol. Celle de Colin Farrel, évidemment, plus que méconnaissable dans la peau d’Oswald Cobb, alias le Pingouin. Et celle de Cristin Milioti, étonnante en Sofia Falcone trouble et froide.
Enfin, à la fin de l’ultime épisode, comme en témoigne le fameux signe de Batman projeté dans le ciel de Gotham, tout est prêt pour The Batman 2. Avec, cette fois, le retour de Bruce Wayne, qui trouvera sans doute dans le Pingouin un redoutable adversaire.