Léa, 28 ans, est une jeune femme rabbine fraichement formée. Et ça ne plaît pas à tout le monde, à commencer par son propre père, psychanalyste, qui ne comprend pas du tout la démarche de sa fille. Embauchée dans une synagogue libérale de Strasbourg, elle va devoir faire ses premiers pas dans le métier, et tenter de répondre aux petites et aux grandes questions que le gens viennent lui poser, tout en faisant face à ses propres interrogations et ses doutes.
Très librement inspiré de l’ouvrage Vivre avec nos morts, de Delphine Horvilleur, Le sens des choses est une série très spirituelle, dans tous les sens du terme : elle aborde de vraies questions existentielles, elle parle aussi de foi et de religion, mais elle le fait avec beaucoup d’esprit, de légèreté et de drôlerie.
La série a indéniablement une vertu pédagogique pour mieux comprendre les rites et les coutumes du judaïsme. Mais elle a aussi une dimension universelle, évoquant les grandes questions existentielles, avec beaucoup de finesse et une sagesse toute hébraïque. Très loin de tout prosélytisme, la série préfère la nuance, l’interrogation voire le doute. Mais elle suscite la réflexion de façon intelligente.
La série reste pourtant légère, souvent très drôle, parfois touchante. Elle est très bien écrite et interprétée, les dialogues sont tour à tour savoureux et profonds, les personnages, imparfaits, avec leurs failles, sont attachants. Elsa Guedj est épatante dans le rôle de Léa, entourée de personnages savoureux, incarnés par Eric Elmosnino, Manu Payet, Noémie Lvovsky ou Anouk Grinberg… excusez du peu !