Eternité évoque le destin d'une famille sur plusieurs générations, en se centrant surtout sur Valentine et ses enfants. Un destin ordinaire, fait de naissances et de départs, de joies et de deuils. La vie...
C'est un film contemplatif d'une beauté formelle ahurissante. Il y a très peu de dialogues, une voix off très présente, beaucoup de musique (Bach, Beethoven, Chopin, Fauré...). Et des images sublimes, lumineuses, sensuelles, à fleur de peau, avec beaucoup de gros plans, des magnifiques mouvements de caméra, de longs plans, des ralentis... On pense, inévitablement, à Terrence Mallick (l'affiche du film rappelle d'ailleurs celle de Tree of Life).
Il y a certes un côté un peu désuet dans le destin de cette famille bourgeoise, ses nombreux enfants et ses mères au foyer. Mais c'est aussi l'époque de l'histoire du film qui veut cela, un temps où la mortalité infantile était plus grande (on le voit dès la scène d'ouverture). Certains y trouveront sans doute un côté réac (et, je l'avoue, j'y ai un peu pensé à un moment du film...). Mais finalement non, c'est un peu suranné sans doute (le texte de la voix off y contribue parfois) mais ça a aussi son charme...
Et surtout, Eternité est avant tout un film sur la vie, la mort, l'amour. Sur la maternité aussi. Sur le temps qui passe, les souvenirs qui restent. Une impression d'éternité traverse le film grâce à un constant va et vient dans le temps, par ses flashbacks et l'évocation de souvenirs. Le récit n'est pas linéaire et témoigne à la fois du cycle de la vie qui se répète et du temps qui passe. L'éternité...
Très beau casting. Audrey Tautou, Mélanie Laurent et Bérénice Béjo sont magnifiques. Jérémie Renier et Pierre Deladonchamps, excellents. Tous superbement mis en valeurs par la caméra du réalisateur, Tran Anh Hung.
Le film divise la critique. J'ai lu que plusieurs se sont ennuyé. Tant pis pour eux... Moi j'ai été conquis par ce film contemplatif d'une beauté sidérante.
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