Kevin a 23 personnalités, chacune a son nom et sa manière de s'habiller. Il est suivi par le Dr Fletcher, sa psychiatre. Mais ses différentes personnalités s'affrontent en lui et il est finalement poussé à kidnapper trois adolescentes. Il les tient prisonnières dans un sous-sol, destinées à nourrir "la bête" en laquelle croient certaines personnalités de Kevin.
Après le déjà très bon The Visit, M. Night Shyamalan confirme son retour inespéré (vu ses précédents films...) avec Split, thriller psychanalytique flippant, film d'épouvante trouble à l'atmosphère oppressante et à l'humour souvent noir et sarcastique. Un film qui bascule dans un genre plus horrifique voire fantastique dans un final surprenant. Sans compter le twist final qui, plus qu'un clin d'oeil, ouvre des perspectives pour d'autres films.
Le réalisateur parvient à entretenir le sentiment d'oppression dans ce huis-clos étouffant, multipliant les gros plans sur les visages, plein cadre, et grâce à un scénario bien ficelé.
Le film doit aussi beaucoup à la performance exceptionnelle de James McAvoy, vraiment inquiétant dans ce rôle polymorphe, caractérisant chaque personnalité de Kevin, par sa voix, l'expression de son visage, passant parfois d'un l'un à l'autre en une fraction de seconde. Vraiment bluffant. Et puis il y a aussi la révélation de la jeune Anya Taylor-Joy, dans le rôle de Casey, une des adolescentes kidnappées. Elle crève littéralement l'écran. Une jeune actrice à suivre.
Split évoque l'impact des blessures refoulées, qui refont surface d'une manière ou d'une autre, de façon destructrice ou résiliente. Il y a dans ce film comme un écho sourd des craintes de notre temps...
Vraiment un très bon film, pour public averti.
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