lundi 7 décembre 2015

Mia Madre : un beau film, sensible et pudique

En plein tournage de son film, Margherita, réalisatrice, doit aussi faire face à la maladie de sa mère, en train de mourir. Avec son frère, elle accompagne comme elle peut sa mère, tout en devant gérer sa fille adolescente dans sa vie privée et un acteur américain un peu fantasque sur son tournage.

Nanni Moretti met beaucoup de lui-même dans cette histoire : Margherita y apparaît comme son alter-ego féminin et le film contient une mise en abyme du cinéma. Scènes familiales intimes, rêves et souvenir s'entremêlent pour évoquer avec beaucoup de sensibilité l'accompagnement de proches dans leur fin de vie, avec tous les bouleversements personnels que cela peut provoquer.

J'avoue toutefois être resté un peu extérieur à l'histoire, spectateur attentif des scènes familiales, et amusé par les cabotinages de l'excellent John Turturo. Jusqu'aux dernières minutes du film, lorqu'arrive le moment du décès de la maman. Là, j'ai été véritablement happé par l'émotion. Une telle justesse, avec une grande pudeur, dans l'évocation de l'accompagnement des enfants dans les derniers instants de vie de leur mère est absolument bouleversante. Et puis viennent les premiers temps du deuil, avec l'évocation de souvenirs, là où la défunte reste toujours bien vivante. Et enfin, un dernier plan sublime, plein de force et d'espoir. Ces dix ou quinze dernières minutes sont touchées par la grâce !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Un commentaire ?