Dans sa première partie, le film est un biopic agréable et léger, où on découvre l'origine de la passion de Philippe Petit pour le funambulisme, son apprentissage et l'émergence de son rêve.
La tension monte d'un cran quand Philippe Petit prépare le coup du World Trade Center, filmé comme la préparation d'un casse d'une banque : élaboration du plan d'action, constitution de l'équipe, recherche de complices, improvisation face aux imprévus...
Et c'est alors que le moment tant attendu arrive. Dès l'instant où Philippe Petit met le pied sur le câble qui relie les deux tours, le film entre dans une autre dimension. C'est le cas de le dire ! En effet, la technologie 3D prend ici tout son sens. C'est vraiment vertigineux ! On connaît l'histoire, on sait pertinemment que le funambule ne tombera pas... et pourtant la tension ne retombe qu'à la fin de son coup d'éclat.
Mais là où Robert Zemeckis, le réalisateur, fait merveille, c'est qu'il arrive à aller au-delà du spectaculaire et propose une demie-heure finale tout simplement magique. Il y a une dimension poétique, une portée symbolique, un souffle de liberté étonnants dans ces quelques minutes qui, à elles seules, rendent le film assez unique. Et puis il y a la présence monumentale des Twin Towers et l'ombre du 11 septembre 2001... La fin du film est poignante : Philippe Petit évoque le fait qu'on lui a octroyé, après son exploit, un pass illimité pour accéder au sommet des tours. Un pass où à la place de la date d'expiration il est écrit "for ever", avant de voir, en guise de dernier plan, les deux tours à la lumière d'un couché de soleil. Ah, ils sont forts, ces américains !
Le parti pris de voir tout au long du film le personnage de Philippe Petit raconter son histoire, juché au sommet de la statue de la liberté, donne un petit côté fable ou conte de fée au récit du film. Le personnage central y apparaît comme un héros à la poursuite de son rêve, épris de liberté, défiant avec espièglerie les représentants de l'autorité et de la loi.
Bon casting, avec un Joseph Gordon-Levitt remarquable dans le rôle de Philippe Petit. Un petit bémol pour les acteurs américains qui parlent en français... même si Joseph Gordon-Levitt se débrouille pas mal du tout, c'est quand même peu crédible. Jolie musique originale d'Alan Silvestri.
The Walk est vraiment un bon film, et même une véritable expérience cinématographique enthousiasmante dans sa dernière demie-heure. A ne pas manquer !
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