samedi 28 décembre 2024

Mon bilan séries 2024

Parmi les séries que j’ai regardées cette année, voici mes préférées, classées en trois catégories : les mini-séries (quelques épisodes et pas plus), les nouvelles séries (dont une saison 2 est confirmée ou probable) et les séries en cours. 

Les séries en cours


For All Mankind (sur Apple TV+)
For all Mankind demeure sans doute ma série en cours préférée, une réussite majeure qui parvient, saison après saison, à se renouveler, dans un genre que j’apprécie particulièrement : l’uchronie. L’entremêlement des récits intimes et des enjeux géopolitiques est toujours très bien dosé et l’issue de l’intrigue en fin de saison est toujours incertaine, jusqu'aux derniers instants de l'épisode final. Magistral.
Lire ma critique de la saison 4


The Bear (sur Disney+)
La recette évolue un peu mais c'est toujours un régal ! The Bear demeure incontestablement une des toutes meilleures séries du moment, avec une qualité d’écriture et de réalisation au-dessus du lot, et une interprétation de haut vol pour incarner des personnages touchants, et parfois énervants. Des personnages très humains... Et c’est pour ça qu’on les aime !
Lire ma critique de la saison 3


Slow Horses (sur Apple TV+)
Toujours un petit bijou d’humour et d’action. La meilleure série d’espionnage du moment. Les saisons sont courtes, sans baisse de rythme pour une intrigue efficace qui réserve toujours son lot de rebondissements et de surprises. Avec le toujours génial Gary Oldman qui nous régale à chacune de ses apparitions à l’écran. 
Lire ma critique de la saison 4


House of the Dragon (sur Max)
Certains diront sans doute que c’est une saison d’attente, voire une saison frustrante. Mais House of the Dragon est avant tout une série politique, sur le pouvoir, avec ses jeux d’influences, ses alliances et ses trahisons. Avec aussi ses hésitations, ses atermoiements, ses incertitudes et ses résistances. Et cette saison 2 prend le temps de le montrer, de manière convaincante. 
Lire ma critique de la saison 2


Kleo (sur Netflix)
Après une saison 1 qui avait créé la surprise, la saison 2 confirme : Kleo est une série d’espionnage très originale, abracadabrantesque, pleine d’humour et d’action, qui propose une version alternative et franchement barrée de la Guerre Froide, au moment de la chute du mur de Berlin. 
Lire ma critique de la saison 2


Shrinking (sur Apple TV+)
C’est la série feel-good du moment ! Sans révolutionner le genre, Shrinking est une série très attachante, qu’on regarde avec plaisir, pour sa galerie de personnages réjouissants (Harrison Ford !) et sa façon légère d’aborder des sujets graves. 
Lire ma critique de la saison 2


Les nouvelles séries

Shogun (sur Disney+)
Une grande fresque historique, romanesque et épique. Nouvelle adaptation du roman de James Clavell, la série fait le choix de l’authenticité dans la reconstitution historique, pour s’éloigner d’une adaptation trop occidentalo-centrée. Et le résultat est franchement très convaincant, somptueux. Une vraie réussite, qui a de l’ampleur et du souffle. 
Lire ma critique de la saison 1


Sugar (sur Apple TV+)
Une série policière, au début assez classique, un bel hommage aux films noirs, dans une esthétique rétro, avec une voix off introspective très présente… jusqu’à un incroyable twist, complètement inattendu, qui fait prendre à la série une nouvelle tournure pour ses derniers épisodes ! 
Lire ma critique de la saison 1

Les mini-séries

Masters of the Air (surApple TV+)
C’est haletant, instructif, impressionnant de réalisme, remarquablement réalisé et interprété. Masters of the Air est bel et bien le digne successeur de Band of Brothers (qui reste sans doute insurpassé) et The Pacific. C'est ce qui se fait de mieux dans le genre spécifique des séries de guerre. 
Lire ma critique complète


Ripley (sur Netflix)
Tournée dans un sublime noir et blanc, la série est un thriller extrêmement bien construit, dans une esthétique évoquant l’âge d’or des films noirs. Car c’est bien une série noire, sombre voire dérangeante.
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Une amie dévouée (sur Max)
La série parvient avec finesse à évoquer la complexité d’un personnage qui crée en nous des sentiments ambivalents : de la sidération et de l’effroi lorsqu’on prend conscience de la souffrance qu’elle ajoute aux victimes, mais aussi de la pitié pour une femme perdue, victime de sa mythomanie. 
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Ne dis rien (sur Disney+)
La série est passionnante pour l’immersion qu’elle propose au sein de l’IRA, au cœur des troubles de la guerre civile en Irlande du Nord, ses enjeux, ses stratégies de guerre, les méthodes radicales utilisées, y compris du côté de la police britannique… Une excellente série, troublante à plusieurs égards. 
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mercredi 25 décembre 2024

Shrinking (saison 2) : Confirmation pour la série feel-good du moment

 

La deuxième saison de la série feel-good du moment sur Apple TV+ vient de se terminer. Sans révolutionner le genre, Shrinking est une série très attachante, qu’on regarde avec plaisir, pour sa galerie de personnages réjouissants et sa façon légère d’aborder des sujets graves. 

On est clairement dans la lignée de Ted Lasso, cette fois non pas dans le milieu du football mais de la psychothérapie. Enfin disons que c’est le contexte de la série, le cadre de l’action, mais il ne faut pas s’attendre à une série du genre d’En thérapie ! Les trois personnages principaux sont psychothérapeutes et partagent le même cabinet mais c’est avant tout un prétexte pour bâtir une comédie chorale autour de nombreux personnages. Jimmy est en deuil depuis le décès soudain de sa femme Tia dans un accident de voiture, Gaby était la meilleure amie de Tia et Paul est atteint de la maladie de Parkinson. 

Autant dire qu’avec un tel pitch, on aurait pu s’attendre à une série larmoyante or c’est avant tout une comédie, une série légère aux dialogues vifs et aux personnages savoureux. Tout comme Ted Lasso, Shrinking est certes pétrie de bons sentiments mais c’est surtout très drôle et très bien joué. Harrison Ford en vieux psychothérapeute bougon et de mauvaise foi, ça vaut le détour ! 

Cela n’empêche pas la série d’aborder des sujets aussi sérieux voire graves que le deuil, la maladie, les traumatismes, la culpabilité et la honte... Elle parle aussi de la complexité des relations familiales, dans le couple, entre parents et enfants, ou de l’importance de l’amitié, la fidélité, l’engagement… tout cela non seulement avec les trois personnages principaux mais aussi tous ceux qui les entourent. Forcément, la série réserve aussi quelques moments d’émotion. Ainsi, le dernier épisode de la saison 2 fait tout pour nous mettre la larme à l’oeil… C'est le jeu de ce genre de série, et Shrinking parvient à trouver plutôt un bon équilibre tout en gardant sa légerté et son humour. 

Une saison 3 a déjà été comandée, et on s'en réjouit. 

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Shrinking, une série créée par Jason Segel, Bill Lawrence, Brett Goldstein (II)
avec Jason Segel, Harrison Ford, Jessica Williams (II)
2 saisons disponibles sur Apple TV+

lundi 23 décembre 2024

Dune - Prophecy : En attendant la suite...

 

Quelques 10000 ans avant la naissance de Paul Atréides et les événements racontés dans Dune, une communauté de soeurs (qui deviendra ensuite le Bene Gesserit), dirigée par Valya Harkonnen, et secondée par sa soeur Tula, met en place une stratégie à très long terme pour contrôler l’empire. Mais elles devront d’abord faire face à un redoutable ennemi mystérieux et inattendu. 

Dune : Prophecy se présente vraiment comme la série préquelle des deux films de Denis Villeneuve. On est clairement dans le même univers visuel et c’est probablement là la première qualité de la série. Ça a de la gueule et le potentiel est là ! 

Le récit, qui tourne essentiellement autour d’intrigues politiques, lorgne un peu du côté de Game of Thrones. Pourquoi pas ? Ça se défend tout à fait. Mais la série manque quand même un peu de souffle, même si le dernier épisode s’emballe (un peu trop d’ailleurs)… 

En réalité, cette saison 1 ressemble plus à une longue et assez luxueuse introduction à l’univers étendu de Dune. A la fin de la saison, les pions sont en place, les enjeux sont posés… il faudra attendre la saison 2 pour que la série décolle vraiment et développe tout son potentiel. En tout cas on l’espère !

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Dune : Prophecy, une sériée créée par Diane Ademu-John
avec Emily Watson, Olivia Williams, Travis Fimmel
Disponible sur Max

samedi 21 décembre 2024

Ne dis rien : Une plongée saisissante dans les eaux troubles de l’IRA

 

Irlande du Nord, en 1972, Jean McConville, une veuve mère de dix enfants, est enlevée chez elle par des membres de l’IRA, accusée d’être une indic au service de l’armée britannique. Au même moment, Dolours et Marian, deux soeurs dont le père est un militant de l’IRA veulent elles aussi s’engager dans la lutte contre la présence britannique en Irlande. 

Adaptation à l’écran du livre éponyme du journaliste d’investigation américain Patrick Radden Keefe, la série est passionnante pour l’immersion qu’elle propose au sein de l’IRA, au coeur des troubles de la guerre civile en Irlande du Nord, ses enjeux, ses stratégies de guerre, les méthodes radicales utilisées, y compris du côté de la police britannique… Le récit pose la question : jusqu’où est-on prêt à aller pour ses convictions et à quel prix ? 

Le récit s’étend sur une trentaine d’années, jusqu’au décès de Dolours Price, principale témoin de l’histoire. On a le temps de voir l’évolution des différents personnages de l’intrigue, leurs choix personnels et politiques, leurs combats, leur radicalité, leurs compromissions parfois… mais aussi leurs doutes et leurs remords, des années après les faits. Auraient-il pu, auraient-ils dû, agir autrement ? La série n’oublie pas non plus les victimes collatérales du conflit, notamment les “disparus” et leurs familles. 

La série est dense, tendue, intense. Elle réserve aussi des moments d’une grande densité émotionnelle, surtout vers la fin. Je pense par exemple à l’épisode qui évoque la grève de la fin des deux soeurs en prison, ou celui de la recherche du corps de leur mère par les enfants de Jean McConville, des années après sa disparition. 

Bref, Ne dis rien est une excellente série, troublante à plusieurs égards, qui suscite un certain nombre de questions… Il faut aussi noter qu’elle bénéficie d’un casting remarquable, en particulier Lola Petticrew et Hazel Doupe dans le rôle des deux soeurs Price. Assurément une des meilleures séries de l’année.

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Ne dis rien, une sériée créée par Joshua Zetumer
avec Lola Petticrew, Hazel Doupe, Anthony Boyle