Commençons par les points positifs. Et ils sont nombreux. Interstellar est un spectacle grandiose, avec des images magnifiques (l'immensité de l'espace, une terre mourante envahie par la poussière, de grandioses paysages sur des planètes hostiles), des scènes spectaculaires, d'autres intimistes et émouvantes. Le tout est porté par une excellente musique de Hans Zimmer, habituel comparse de Nolan. Le film a un certain souffle qui n'est pas sans rappeler l'Étoffe des héros (The Right Stuff) de Philip Kaufman qui évoquait l'aventure de la conquête spatiale. Le scénario, bien que finalement assez classique (il n'a pas l'originalité d'Inception) est efficace et s'amuse avec la théorie de la relativité d'Einstein. On y retrouve des thèmes classiques de la SF : le voyage spatial, les paradoxes temporels, la question de la vie extra-terrestre ou la survie de l'humanité en danger. Le casting est bon, Matthew McConaughey en tête. Bref, le film dure presque 2h50 et je n'ai pas vu le temps passer !
Alors qu'est-ce qui fait qu'Interstellar est un très bon film de SF mais pas un grand film ? Le fait que, justement, il n'est qu'un film de SF. Il n'arrive pas à transcender le genre. Il se laisse même prendre par les travers qui guettent ce genre de film : quelques invraisemblances, des théories une peu fumeuses et un discours philosophique un peu naïf. Malgré la référence appuyée à 2001 (ballet spatial, "portail" vers une autre dimension), on est très loin de la portée métaphysique du modèle.
Mais ne boudons pas notre plaisir. Je le redis : Interstellar est un très bon film de SF. Vraiment. Sans doute un des meilleurs de ces dernières années. Mais j'espérais secrètement un grand film... et là je suis quand même un poil déçu.
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