Le film évoque le combat du docteur Irène Frachon, pneumologue à l'hôpital de Brest, contre le laboratoire pharmaceutique Servier, dans l'affaire du Mediator, ce médicament utilisé comme coupe-faim mais qui provoquait des lésions cardiaques au niveau des valves, ayant causé la mort de plusieurs centaines de patients en France.
Le récit commence au moment où les premiers soupçons se confirment et se termine avec la grande exposition médiatique suite à la publication du livre d'Irène Frachon. Le film évoque les étapes de ce combat de David contre Goliath, ses rebondissements, ses conséquences... On évoque le quotidien de la petite équipe de recherche brestoise, l'aide inattendue et secrète d'un homme travaillant à la CNAM, celle d'une journaliste, mais aussi les intimidations et pressions en provenance du laboratoire pharmaceutique, et leur cynisme glaçant.
Très proche de la réalité des faits, le film n'est pourtant pas du tout un pseudo-documentaire mais il se regarde comme un véritable thriller, haletant et fort, grâce notamment à la réalisation remarquable d'Emmanuelle Bercot. Le scénario prend le temps aussi d'évoquer le versant intime, avec les relations aux sein de l'équipe de recherche mais aussi et surtout dans la famille de l'héroïne du film. Car elle finit par embarquer toute sa famille dans son combat, recevant notamment un soutien essentiel de son mari (il y a plusieurs scènes extrêmement touchantes à ce sujet). Enfin, Sidse Babett Knudsen donne une énergie incroyable au personnage d'Irène Frachon.
La fille de Brest est un film qui témoigne qu'une femme déterminée et généreuse, avec quelques individus prêts à se battre et prendre des risques, peut faire triompher la vérité. Ne serait-ce que pour cela, le film mérite d'être vu ! Mais en plus, c'est tout simplement un excellent film, haletant, bien joué et réalisé. A voir, absolument.
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