lundi 13 avril 2015

Lost River : un conte halluciné et fascinant


Lost River est une ville qui se meurt. Petit à petit, les habitants s'en vont, les maisons sont détruites. Billy, une mère célibataire de deux enfants, est prise à la gorge par un emprunt qu'elle n'arrive pas à rembourser. Elle se laissera alors entraîner dans les bas-fonds macabres de la ville, alors que Bones, son fils aîné, découvre une route menant à une ville engloutie...

Lost River est un film onirique, un conte halluciné, mais ancré dans le réel de la crise économique, évoquée comme un monde post-apocalyptique. Le récit est fantomatique, macabre, dérangeant mais fascinant. Tout n'est sans doute pas complètement maîtrisé mais le film opère une indéniable fascination. Ryan Gosling a retenu la leçon de son ami Nicolas Winding Refn (Drive) : le récit halluciné, l'usage des ralentis, les accès soudains de violence. Mais on pense aussi à l'influence de David Lynch (certaines scènes pourraient venir directement de Twin Peaks).

Le film frappe par son esthétique fascinante, avec une superbe photographie (certains plans atteignent une beauté formelle époustouflante) portée par une bande originale très réussie, signée Johnny Jewel. Le casting est très bon, avec une mention spéciale à Christina Hendricks (magnifique dans le rôle de Billy), Saoirse Ronan (impeccable), et Ben Mendelsohn (inquiétant).

Lost River n'est certainement pas un film pour tout public. Et je peux comprendre qu'on reste imperméable à son récit. Pour ma part, j'en suis ressorti assez fasciné. Certaines images me hantent encore...

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