lundi 6 avril 2015

Gaïa : un monde cruel pour les meeples

Dans Gaïa, il s'agit de façonner un monde, symbolisé par des tuiles de différents types de terrain que les joueurs vont poser en cours de partie. Le but du jeu est d'être le premier à poser toute sa population (ou ses meeples, si vous préférez...). On peut poser un meeple soit sur une carte objectif réalisé (en fonction des cartes jouées pour poser des tuiles) soit lorsqu'une ville est construite ou améliorée. Ce mécanisme d'amélioration des cités est le mécanisme central et original du jeu. Chaque carte cité précise sur quel type de terrain on peut la construire et mentionne quatre besoins de ressources, qu'il faudra combler par les tuiles adjacentes. Il faut au moins deux besoins comblés pour habiter une cité. Lorsque suite à la pose d'une tuile adjacente (ou sa modification par une carte événement) la satisfaction d'une cité est améliorée, on peut y poser un meeple (ou prendre la place du meeple déjà présent, dans la règle avancée). Mais la satisfaction d'un cité peut aussi baisser et dans ce cas, s'il n'y a plus qu'un besoin satisfait la cité est vidée de ses meeples, s'il n'y en a plus aucun la cité est détruite.

Gaïa est un jeu de tuiles tactique où il s'agit de faire les bons choix en fonction des cartes disponibles et de l'évolution du paysage. On ne peut pas vraiment élaborer de stratégie à long terme, et plus il y aura de joueurs, plus ce sera vrai. A deux joueurs, le jeu est plus contrôlable, plus il y a de joueurs, moins c'est le cas : le jeu devient plus chaotique mais s'y ajoute une petite dimension de diplomatie lorsqu'un jour s'apprête à jouer une carte événement par exemple.

Une règle de base est proposée mais on la limitera à une première partie de découverte, ou pour jouer avec des enfants. Il vaut mieux passer au plus vite aux règles avancées, qui ajoutent des mécanismes plus subtils et des cartes événements. Le jeu m'a tout de suite plu. Vite expliqué, rapidement joué, il permet des retournements de situation (et donc des coups fourrés...) très réjouissants et il n'est pas rare que la fin arrive de façon surprenante... en particulier pour les autres joueurs ! De plus, le matériel de qualité ajoute au plaisir du jeu, avec ses jolies illustrations aux couleurs vives.

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Gaïa, un jeu de Olivier Rolko illustré par Julien Castanié, édité en France par Blackrock Editions

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