dimanche 1 février 2015

Tau Zéro : un roman vertigineux

Ecrit dans les années 70, Tau Zéro de Poul Anderson n'est paru en français qu'en 2012. Le roman est pourtant considéré, à juste titre, comme un chef d'oeuvre de la science-fiction, ou plus précisément de hard-science (où le récit colle au plus près des connaissances scientifiques).

Nous sommes au XXIIIe siècle. 50 personnes triées sur le volet (25 hommes et 25 femmes) quittent la Terre à bord d'un vaisseau spatial. Objectif : atteindre l'étoile Beta Virginis à quelques 32 années-lumière de la Terre, trouver dans ce système solaire une planète habitable et s'y installer. L'humanité aura ainsi commencé à coloniser l'univers... Le voyage connaîtra deux phases : une première phase d'accélération constante, puis une phase de décélération. Pour les passagers du vaisseau, le voyage durera cinq années... mais à cause de la relativité et de la dilatation du temps, plus de trente années auront passé sur la Terre.

Mais ça, c'est si tout se passe comme prévu ! Or, en pleine phase d'accélération, un accident improbable se produit. Le vaisseau est endommagé : le système de décélération est hors d'usage. Le vaisseau est donc condamné à accélérer sans fin et à tendre ainsi de plus en plus vers la vitesse de la lumière. Y a-t-il une issue ? Comment l'équipage encaissera-t-il le choc ? C'est évidemment toute la question de la suite de l'histoire...

Roman de hard-science vertigineux, passionnant dans son exploitation de la théorie de la relativité, Tau Zéro tient le lecteur en haleine jusqu'au bout. Et même si la toute fin du roman est contredite par les théories scientifiques actuelles, le roman dans son ensemble est très réaliste. L'édition française propose en annexe une analyse très intéressante du roman écrite par un scientifique qui souligne le travail scientifique remarquablement précis de Poul Anderson.

J'ai globalement été moins intéressé par les considérations sociologiques et psychologiques de la vie de l'équipage en huis-clos et dans sa façon d'affronter l'épreuve à laquelle ils sont soumis. J'ai par contre été passionné par la folle aventure spatiale, scientifique et cosmologique. Sur ce plan, le roman est d'une ampleur considérable, au point parfois de donner le vertige... et susciter des prolongements philosophiques très intéressants.

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