Deux jours, une nuit, c'est un drame social, sur fond de crise. Un film malheureusement d'actualité mais duquel transpire une formidable humanité. Le film arrive à éviter une vision manichéenne (les méchants patrons et les gentils salariés !) tout en dénonçant une réalité d'entreprise qui tend à déshumaniser ses employés (leur demander de choisir entre garder leur prime ou y renoncer pour permettre à une employée qui sort d'une maladie de ne pas être licenciée...).
Poussée par une collègue, Sandra obtient un sursit pour un nouveau vote. Elle n'a qu'un week-end pour préserver son avenir. Contrainte à une démarche humiliante en allant demander à ses collègues de renoncer à leur prime pour lui permettre de conserver son travail. Des collègues qui sont aussi bien souvent dans une situation personnelle compliquée.On suit alors le combat de cette femme fragilisée par la longue maladie qu'elle a traversée, mais admirablement soutenue par son mari. J'ai d'ailleurs énormément aimé la justesse de cette relation de couple, les tensions, les doutes de la femme, la persévérance de son mari, les souffrances partagées, la relation qui évolue...
Les différentes réactions rencontrées par Sandra interrogent notre capacité à être solidaire, une solidarité qui coûte. On ne peut s'empêcher de se le demander : comment aurais-je réagi dans la même situation ?
De plus, le film réussit à proposer une fin d'où naît une véritable lumière, un espoir, sans tomber dans la facilité d'un simple happy end qui aurait été peu réaliste.
Deux jours, une nuit est un film d'une formidable humanité, porté par une remarquable Marion Cotillard et filmé avec une grande justesse par les frères Dardenne.
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