Au petit matin, la police débarque chez les Miller et emmène manu militari Jamie, le fils âgé de 13 ans, affirmant qu’il est accusé de meurtre. En pleurs, Jamie crie qu’il n’a rien fait. Ses parents et sa grande sœur sont sous le choc, ils n’y comprennent rien. C’est forcément une erreur.
Adolescence est une mini-série britannique magistrale. Quatre épisodes de 50-60 minutes et c’est tout. Quatre quatre plans séquences d’une maîtrise impressionnante et d’une intensité rare. Quatre fragments d’une tragédie familiale terrible. Chaque épisode vous prend et ne vous lâche pas… jusqu’au dernier plan qui vous laisse groggy. Et en même temps, vous avez tout de suite envie de connaître la suite. Le premier épisode autour de l’arrestation n’est pas loin du chef d'œuvre, le deuxième épisode est peut-être plus classique mais très efficace, le troisième épisode offre un face-à-face d’anthologie, et le dernier épisode déchirant nous laisse en larmes.
La série aborde par ailleurs des thématiques contemporaines et fortes autour de l’adolescence : la violence, les réseaux sociaux, les influences toxiques, les dérives masculinistes… Il évoque aussi le désarroi, la souffrance et la culpabilité des parents par rapport à leurs enfants. Ça remue. Vraiment.
Enfin, si la réalisation est brillante, soulignons aussi que l’interprétation de l’ensemble du casting est remarquable. A commencer par le jeune Owen Cooper, tout simplement incroyable dans le rôle de Jamie, ou le formidable Stephen Graham dans le rôle du père.
Adolescence n’est rien moins qu’une grande mini-série. Déjà une des séries de l’année. Dont on ne sort pas indemne…