Zulu est un thriller très noir, sur fond de violence dans l'Afrique du Sud d'aujourd'hui. L'histoire tourne autour de deux flics, un noir et un blanc, marqués par une histoire douloureuse. Ali Sokhela (Forest Whitaker, parfait, comme toujours) a vu son père brûlé vif devant lui alors qu'il était enfant (c'est la scène d'ouverture du film). Une autre révélation sur cette nuit de son enfance expliquera ce qu'il est devenu au moment du film. Brian Epkeen (Orlando Bloom, excellent !) est un flic borderline, alcoolique et instable. Il porte sur la conscience le fait d'avoir un père qui a trempé du côté obscure de l'apartheid. Il a d'ailleurs pris le nom de sa mère et refusé de faire inscrire quoi que ce soit sur la pierre tombale de son père.
Au-delà du thriller et de l'enquête sur le meurtre sauvage d'une jeune fille, Zulu est un film sur le pardon. Ou plutôt sur la difficulté de pardonner. Dans un pays encore hanté par les fantômes de l'apartheid, comment vivre avec les blessures du passé, d'autant qu'on côtoie au quotidien ceux qui ont été hier les tortionnaires, amnistiés après les commissions de vérité et de réconciliation. Le chef des deux flics appartient d'ailleurs à cette catégorie.
Au-delà du thriller et de l'enquête sur le meurtre sauvage d'une jeune fille, Zulu est un film sur le pardon. Ou plutôt sur la difficulté de pardonner. Dans un pays encore hanté par les fantômes de l'apartheid, comment vivre avec les blessures du passé, d'autant qu'on côtoie au quotidien ceux qui ont été hier les tortionnaires, amnistiés après les commissions de vérité et de réconciliation. Le chef des deux flics appartient d'ailleurs à cette catégorie.
Comment pardonner et ne pas tomber dans la spirale de la vengeance ? C'est la question que pose le film. Cette question qui se pose évidemment d'une façon toute particulière en Afrique du Sud - et qui prend un relief particulier au moment de la mort de Nelson Mandela - rejoint aussi nos préoccupations. Comment, à notre niveau, vivre le pardon et refuser la vengeance et la haine ? Une question universelle qui ne peut que faire écho, pour le croyant que je suis, à une thématique centrale de l’Évangile !
[Spoiler] Le caractère autodestructeur de la vengeance est bien illustré par la fin du film. Le meurtre de la mère d'Ali fait sauter tous les verrous et plus rien ne pourra arrêter la soif de vengeance qu'il arrivait à contenir. A cet égard, la course poursuite dans le désert, à la vitesse d'une marche lente et pénible, illustre le caractère inexorable de la vengeance, qui ne peut se terminer que par la mort, y compris celle de celui qui se venge. Mais d'une certain façon, Ali est mort au moment où il découvre le corps de sa mère...[/Spoiler]
Zulu est un film noir, très noir. Violent aussi (certaines scènes sont parfois à la limite du soutenable), à réserver à un public averti. Thriller classique de facture, très bien interprété, il a le mérite de nous faire réfléchir à la question universelle du pardon...
Zulu est un film noir, très noir. Violent aussi (certaines scènes sont parfois à la limite du soutenable), à réserver à un public averti. Thriller classique de facture, très bien interprété, il a le mérite de nous faire réfléchir à la question universelle du pardon...
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