Le Covenant, un immense vaisseau spatial, transporte 2000 passagers, une quantité importante d'embryons, une quinzaine de membres d'équipage... et Walter, un androïde, indispendable pour un voyage aussi long. Leur destination : une planète lointaine qu'ils projettent de coloniser. Mais plus de 7 ans avant l'arrivée prévue, l'équipage est réveillé de son hibernation suite à une avarie. Alors qu'ils procèdent à la réparation, un curieux message leur parvient en provenance d'une planète qui s'avère être parfaitement habitable. Ils décident de changer leur plan de route et de s'y rendre. Mais ils ne savent pas à quels dangers mortels ils seront exposé et quelle rencontre les attend...
Alien Covenant est la suite de Promotheus. Ridley Scott continue d'y développer la mythologie d'Alien, et se penche sur les origines de la fameuse et terrifiante créature inventée par H.R. Giger. Cette fois le lien avec le film de 1978 est plus explicite encore que dans Prometheus : on en sait maintenant beaucoup plus sur la genèse de la créature... Même s'il reste encore bien des mystères qui seront explorés dans les prochains films déjà prévus.
Comme toujours dans les films de science-fiction de Ridley Scott, l'aspect visuel frappe en premier lieu. C'est vraiment somptueux ! Les scènes dans l'espace, l'arrivée sur la planète des Ingénieurs, leur monde mystérieux... c'est sombre mais magnifique.
D'une façon plus explicite encore cette fois, le film a une portée métaphysique évidente. La question de la mort et du néant plane sur tout le film. L'univers de Ridley Scott est fascinant mais aussi glacial, inquiétant, sans Dieu, mais pas sans quête de vie éternelle et de toute-puissance... Dès la magnifique scène d'ouverture. Elle se déroule avant même l'histoire de Prometheus, c'est un dialogue entre l'androïde David et son créateur, Peter Weyland, où il est question d'art, de création, d'origine, de mort... et de musique, avec un extrait de l'entrée des dieux au Walhalla tirée de l'Or du Rhin de Wagner. Une même musique qu'on retrouvera à la fin du film, cette fois à l'orchestre, dans un final grandiose et glaçant (mais je n'en dirai pas plus !).
Et puis, la créature terrifiante est bien-sûr là. Et d'autres êtres tout aussi dangereux. On a droit à notre dose de frayeur et d'hémoglobine, y compris avec les thorax explosés, une marque de fabrique de la franchise Alien ! Le réalisateur sait faire monter la tension et laisser la violence se déchaîner comme dans tout bon thriller SF horrifique.
Ridely Scott est un maître de la science-fiction et Alien Covenant (encore un cran au-dessus de Prometheus) en est un nouveau témoignage. A presque 80 ans, le réalisateur enrichit la mythologie Alien tout en proposant un spectacle grandiose.
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